Source : Edouard Vuiart, Les Crises, 29-04-2019
Le 21 octobre 2000, il y a déjà près de vingt ans, le journaliste Jacques-Marie Bourget était grièvement blessé par un tir de sniper israélien sur la Grand-Place de Ramallah. Échappant de peu à la mort et malgré de lourdes séquelles, il se lança dans un combat judiciaire qui, encore aujourd’hui, reste inachevé…
Gaza, 21 octobre 2000, vers midi. Alors grand-reporter pour Paris Match, Jacques-Marie Bourget et son photographe Thierry Esch prennent la direction de l’aéroport Ben Gourion pour y expédier leurs films. Après avoir passé une dizaine de jours dans une Palestine en pleine « Seconde Intifada », les deux hommes, qui ont terminé leur reportage, atteignent Ramallah aux alentours de 15 heures. Installés sur la Grand-Place, ils observent alors un épisode banal de l’Intifada : sur un terrain vague, face au City Inn Hôtel, des adolescents lancent des pierres sur les soldats israéliens qui répliquent. Pour éviter le moindre risque, Jacques-Marie Bourget décide de s’installer à l’abri des murs d’un ensemble de baraques. Depuis cet endroit, seuls les tirs de front – et donc délibérés – constituent encore un danger. Autour d’eux, quelques Palestiniens sont assis sur un muret dans une ambiance plutôt calme. Après quelques minutes, Jacques-Marie Bourget décide de se lever pour quitter cette position. Soudain, un bruit assourdissant et un étrange mal le transpercent. Le journaliste français vient d’être touché au-dessus du cœur par un tir de sniper. La panique se répand autour de lui et les questions abondent : « Qui a tiré ? D’où provient le coup de feu ? ». Des témoins parleront d’un « tireur posté à l’une des fenêtres du City Inn », l’hôtel alors réquisitionné par l’état-major israélien. [Source]
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