Covid-19 : selon la pharmacocinétique, le traitement à l’hydroxychloroquine ne peut pas marcher

Source : Sciences et Avenir, Olivier Hertel
La pharmacocinétique est une discipline qui étudie l’évolution des concentrations du médicament dans l’organisme. Elle démontre que l’hydroxychloroquine ne peut pas être efficace contre le Covid-19. Explications.
INEFFICACE. Le 22 avril 2020, devant les sénateurs, le ministre de la Santé, Olivier Véran déclarait à propos de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine : « Les dernières publications qui ont été publiées et validées ne sont pas en faveur, hélas, de l’utilisation en pratique courante de ce traitement en mono ou en bithérapie ». Des mauvais résultats qui dès le début étaient prévisibles au regard de la pharmacocinétique, cette discipline qui étudie l’évolution des concentrations du médicament dans l’organisme. « La raison est simple. Les doses qu’il faudrait utiliser pour atteindre l’efficacité supposée de l’hydroxychloroquine sont tellement énormes, qu’elle tuerait les patients à coup sûr », indique le professeur Mathieu Molimard spécialisé en pneumologie et en pharmacologie, chef de service de Pharmacologie Médicale du CHU de Bordeaux.

67 comprimés de Plaquenil

Pour bien comprendre cela, il faut revenir à l’hypothèse de départ qui a amené à utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid-19. Des essais in vitro (culture de cellules infectées par le virus) ont montré que la molécule était efficace contre le SARS-CoV-2, le virus du Covid-19. La concentration à laquelle un produit est efficace in vitro se mesure par un indicateur de référence, l’EC50. Il indique que pour telle concentration d’un médicament, on arrive à 50% de son efficacité maximum. Les différentes études in vitromontrent que l’EC50 de l’hydroxychloroquine varie d’environ 1 micro Molaire (µM) à 13 µM, soit converti en microgramme/litre (µg/l), 335 µg/l à 4355 µg/l*.Lire la suite

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