Source : Les Echos, Catherine Ducruet, 30-03-2020
Alors que Médecins Sans Frontières demande que les brevets sur les tests du Covid-19 soient abolis et que les entreprises vendent ces tests à prix coûtant, en France, leurs prix sont fixés depuis déjà plusieurs semaines .
Les premiers tests ne pouvaient être réalisés que dans les laboratoires de recherche ou les CHU car ils supposaient des manipulations par des techniciens compétents. Ils valaient, et valent toujours 135 euros, selon un prix défini dans le cadre du Référentiel des Actes Innovants Hors Nomenclature (RIHN). C’est le dispositif permettant de rémunérer des actes de biologie et d’anatomopathologie innovants.
Ces tests sont financés à 100 % par une enveloppe nationale (MERRI- Mission d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation), hors budget de l’hôpital. Les patients n’ont donc rien à débourser. A titre de comparaison, aux Etats-Unis, le prix des tests hospitaliers est très variable mais tourne autour d’une moyenne de 900 dollars, hors acte médical.
Les tests automatisés à haut débit, apparus depuis, peuvent être réalisés dans les laboratoires d’analyse médicale en ville, ou à l’hôpital s’il est équipé d’automates. L’Assurance maladie a fixé le prix à 54 euros. Il rémunère l’acte de biologie et non pas l’objet test, qui lui, n’y contribue que pour une petite partie. Le prix a été calculé sur la base d’un mixte entre le prix proposé par l’industriel au laboratoire d’analyse et la valeur attribuée à l’acte médical.Lire la suite
Source