Experts économiques sur Europe 1 : visionnaires jamais, faussaires toujours

Source : ACRIMED, Denis Perais, Pauline Perrenot

Dans un article du 4 novembre 2008, nous relevions qu’ « en pleine bourrasque financière, les gardiens médiatiques de la pensée, toujours les mêmes, ont la tête qui tourne. Ils sont obligés de se résigner et en appellent aujourd’hui à l’intervention massive de l’État pour sauver le marché dont ils acclament l’autorégulation bienfaitrice depuis des lustres. » Tellement prévisibles, ils reprennent le même refrain à l’occasion de la pandémie du Covid-19, qui, outre des conséquences sanitaires déjà dramatiques, aura pour corollaire une dépression économique dont il est encore difficile d’évaluer l’ampleur définitive.

À commencer par le très médiatique Nicolas Bouzou – économiste néo-libéral et propriétaire-fondateur du cabinet d’analyse économique et de conseil Astérès – au micro de Bernard Poirette, sur Europe 1 le 14 mars :

Sur le coût pour les finances publiques, le président de la République a été très clair. Ce coût sera très, très élevé, quelque chose qu’on a tout à fait raison d’assumer […]. Donc, notre endettement va exploser ces prochains mois et ces prochaines années. Nous ferons les comptes après.

Pour tenter de convaincre son auditoire, il use d’un argument d’autorité que ne lui conteste pas Bernard Poirette, totalement ébloui par son hôte, remercié chaleureusement à la fin de l’entretien (« Merci beaucoup Nicolas Bouzou, toujours très clair ») :Lire la suite

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