M. Vermorel est ancien élève de l’ENS Ulm, membre du Corps des mines et fondateur de la société Lokad, éditeur logiciel pour l’optimisation de la supply chain. Le 23 mars, il a lancé une initiative visant à stériliser les masques FFP2 récemment usagés pour pouvoir les réutiliser, et ce au lieu de les détruire après usage unique. Il répond ici à nos questions.
Les Crises : La pénurie de masques FFP2 est malheureusement bien connue. Quelle solution proposez-vous ?
M. Vermorel : Le cœur du masque FFP2, c’est un le filtre en textile non tissé. C’est ce filtre qui protège le porteur, et c’est ce filtre qu’on ne trouve pas sur un masque “grand public”.
C’est grâce aux propriétés du textile non tissé qu’un FFP2 filtre bien mieux qu’un masque ordinaire. Cette partie est très fragile, on ne peut pas la stériliser comme un tissu normal avec un produit agressif. Personne ne s’était demandé comment stériliser les FFP2, car comme les masques sont peu chers à produire, en période normale on les remplace après quelques heures d’utilisation et il suffit de puiser dans le stock.
Les Crises : Sauf qu’actuellement il n’y a plus de stock ! Lire la suite