Le traumatisme moral et les conflits interminables de l’Amérique

Source : Consortium News, Arnold R. Isaacs, 06-12-2019
Arnold R. Isaacs rend compte d’un symposium organisé par le Commandement des opérations spéciales des États-Unis sur un sujet qui demeure controversé au sein de l’armée, mais qui commence à être reconnu.
Une partie détruite de Raqqa, en Syrie. (VOA/Mahmoud Bali, Wikimedia Commons)
Lorsque j’ai reçu un courriel annonçant la tenue d’un « symposium sur les traumatisme moraux », j’ai été un peu surpris de voir que cette annonce provenait du Commandement des opérations spéciales des États-Unis. Ce fut une surprise car de nombreux professionnels militaires ont fortement résisté à l’expression « traumatisme moral » et ont rejeté la suggestion selon laquelle les soldats combattant dans les guerres des États-Unis pourraient connaître un conflit moral ou se sentir moralement lésés par leur service.
Le traumatisme moral n’est pas un diagnostic psychiatrique reconnu. Il ne figure pas sur la liste de l’Administration des anciens combattants des invalidités liées au service. Pourtant, au cours de la décennie qui a suivi le début de l’enracinement de ce concept chez les spécialistes de la santé mentale et autres personnes concernées par la vie émotionnelle des soldats en service actif et des anciens combattants, il est devenu assez largement considéré comme « la blessure caractéristique des guerres d’aujourd’hui », comme le soulignent les rédacteurs de « War and Moral Injury : A Reader », une remarquable anthologie d’écrits contemporains et passés sur le sujet.Lire la suite

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