L’addiction américaine au commerce des armes – Par William Hartung

Source : Consortium News, William Hartung, 20-11-2019
William Hartung passe en revue 50 ans d’histoire de la domination américaine sur le commerce des armes au Moyen-Orient.
Visite du président Donald Trump au roi Salman bin Abdulaziz Al Saud d’Arabie saoudite, en mai 2017, à Riyad, en Arabie saoudite. (Maison Blanche/Shealah Craighead)
Ce n’est un secret pour personne, Donald Trump est l’un des représentants de commerce les plus agressifs de l’histoire concernant le marché des armes. Comment le savons-nous ? Parce qu’il nous le dit dès qu’il en a l’occasion. Tout a commencé avec son « contrat de 110 milliards de dollars d’armes » avec l’Arabie saoudite, bien surévalué, annoncé lors de son premier voyage présidentiel à l’étranger. Cela s’est poursuivi par une séance de photos à la Maison-Blanche avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, où on le voit brandir une carte [des USA] avec un récapitulatif état par état des emplois américains censés être liés aux ventes d’armes au royaume. Et on n’en a jamais vu la fin. Au cours de ces années au pouvoir, en fait, le président a été un ardent défenseur de ses bons amis de chez Boeing, Lockheed Martin, Raytheon et General Dynamics – les principaux bénéficiaires privés des ventes d’armes américaines aux saoudiens – à la différence des milliers de soldats américains que le président a récemment envoyés dans les déserts de ce pays pour y défendre les installations pétrolières).
Toutes les ventes d’armes américaines au Moyen-Orient ont eu des conséquences graves et durables dans la région, à commencer par la violente guerre menée par les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite au Yémen, qui a tué des milliers de civils au cours de frappes aériennes au moyen d’armes américaines et conduit des millions de Yéménites au bord de la famine. Et n’oublions pas la récente invasion turque de la Syrie, où tant les forces turques que les milices Kurdes qu’elles ont attaquées dépendaient largement des fournitures d’armes depuis les États-Unis.Lire la suite

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