Source : Métro News, Florian Bardou, 08-05-2016
MÉMOIRE – Le 8 mai 1945, alors que la France fête sa victoire sur l’Allemagne hitlérienne, un jeune scout musulman est tué pour avoir brandi un drapeau algérien. Des massacres de civils commencent à Sétif, Guelma et Kherrata, dans le Nord-Est de l’Algérie sous domination française. Ils se poursuivront jusqu’en juin 1945, entraînant la mort de dizaines de milliers d’Algériens.
On estime à 20.000 ou 35.000, le nombre d’Arabes algériens massacrés en sept semaines dans le Nord-est algérien entre mai et juin 1945 (sources françaises).
C’est, pour la France, le pendant peu glorieux du 8 mai 1945. Ce jour-là, alors que la victoire sur l’Allemagne nazie est fêtée de part et d’autre de la Méditerranée, un jeune scout musulman, Bouzid Saâl, brandit un drapeau algérien lors d’un défilé où participent des nationalistes algériens à Sétif, dans le Constantinois, au Nord-est de l’Algérie. Il est tué d’une balle tirée par un commissaire de police, et d’autres coups de feu suivent.
C’est le début de sept semaines d’émeutes dans les villages du Constantinois (Gualma, Kherrata, Oued marsa, etc), réprimées par les autorités françaises, qui se termineront en juin 1945 après avoir entraîné la mort de 20.000 à 35.000 Arabes algériens (sources françaises). “C’est un mouvement spontané d’autodéfense et non une insurrection, comme on l’a prétendu”, analyse pour Le Monde Jean-Louis Planche, historien spécialiste de l’Algérie et auteur de Sétif 1945.Lire la suite
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