Source : Le Monde Diplomatique
Au moment où, consécutives à l’assassinat d’un passant noir par un policier blanc qui a indigné la majorité des Américains, des émeutes se produisent dans de nombreuses grandes villes des États-Unis, les provocations du président Trump peuvent paraître irréfléchies, voire politiquement suicidaires. Ce n’est pas forcément le cas.
Depuis les années 1960, le Parti républicain a souvent tiré parti d’un discours à connotations racistes sur « la loi et l’ordre ». Cible principale de la droite américaine : les « pillards », présumés noirs, qui s’en prennent aux petits commerces dont les propriétaires font partie de la « majorité silencieuse ». Celle-là même qui décide en général de l’issue des élections.
L’impact d’une campagne livrée sur ce thème inusable a par ailleurs pour avantage de reléguer au second plan les carences de la Maison Blanche face à la crise sanitaire et au désastre économique (lire « Aux États-Unis, “rien ne changera fondamentalement” »).
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