Source : Pauline Graulle et Manuel Jardinaud, pour Mediapart, le 28/03/2020.
Le nombre d’élus locaux et de militants atteints par le Covid-19 explose. D’aucuns font le parallèle entre le maintien du premier tour, le 15 mars dernier, et l’affaire du sang contaminé.
Difficile de s’y retrouver dans le vertige des nombres et des lieux. Toute cette semaine, les journaux locaux ont tenté de remonter, au compte-gouttes, les noms des élus, militants politiques ou assesseurs atteints par le coronavirus qui ont participé au premier tour des municipales. Des dizaines, pour l’instant. Des centaines, peut-être, bientôt.
Plus la maladie gagne du terrain, plus ils sont nombreux, dans le monde politique, à redouter les effets sanitaires du vote du 15 mars. Un scrutin qui, malgré l’abstention record, a déplacé 20 millions d’électeurs qui se sont pressés dans les isoloirs, dans des conditions d’hygiène parfois douteuses. De quoi augurer un scandale sanitaire que personne, ou presque, n’avait vu venir ?
Depuis ce fameux dimanche, la revue de presse des contaminés du premier tour s’allonge de jours en jours. Le 24 mars, La Voix du Nord titre sur « Le maire et une adjointe d’Anzin-Saint-Aubin en confinement ». Le 25 mars, Le Progrès rapporte « une vague de cas de Covid-19 après la tenue du premier tour » à Bron, à Villeurbanne ou à Lyon. Le 26 mars, l’AFP recense sept élus positifs de Coudekerque-Branche (Nord). Des malades ont aussi été identifiés à Angers ou à Saint-Fons (au moins huit cas sur la liste de Chafia Zehmoul, qui pourrait porter plainte pour « blessures involontaires » contre Édouard Philippe). Mais encore à Marseille, en Corse, à Paris ou à Saint-Ouen – Mediapart s’en est fait l’écho ici.Lire la suite
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