Les pitreries qui ont entouré la démission de Gérard Collomb, pitreries somme toutes normales car nous avions oublié l’origine lyonnaise de Guignol, sont cependant politiquement significatives. La déclaration faites sur le parvis du ministère par le démissionnaire refusé puis accepté aussi.
Cette démission s’inscrit dans une séquence désastreuse mais logique pour Emmanuel Macron dont le pouvoir est aujourd’hui à nu et dont la méthode, mélange d’autoritarisme et de népotisme (ou de clientélisme), ne fonctionne plus. Ils se sont bien envolés les espoirs que certains plaçaient dans son élection. Emmanuel Macron ne doit sa survie politique qu’aux division et aux faiblesses de l’opposition.
Des démissions significatives
La démission de Gérard Collomb, survenant après celle de Nicolas Hulot signe une crise politique grave. Qu’elle soit niée par Emmanuel Macron et les siens n’y change rien. C’est une crise politique car ces deux ministres, ministres d’Etat par ailleurs, occupaient chacun dans leur registre une place clef dans le dispositif de la « macronie ». C’est une crise politique aussi en raison des déclarations faites par ces personnes.Lire la suite