Source : Truthdig, Chris Hedges, 22-10-2017
Mr. Fish
Aucune des réformes, ni la formation accrue, ni les programmes de diversité, ni l’approche communautaire, ni des gadgets comme les caméras corporelles n’ont permis d’atténuer la violence policière meurtrière des États-Unis, en particulier contre les personnes de couleur pauvres. Les forces policières aux États-Unis – qui, selon le Washington Post, ont tué 782 personnes cette année – sont des monstruosités militarisées et irresponsables qui répandent la peur et la terreur dans les communautés pauvres. En comparaison, la police anglaise et galloise a tué 62 personnes en 27 ans entre le début des années 1990 et la fin de l’année 2016.
Les policiers sont devenus des prédateurs dévoyés dans les communautés pauvres. En vertu des lois américaines sur la confiscation, la police saisit sans discrimination de l’argent, des biens immobiliers, des automobiles et d’autres biens. Dans de nombreuses villes, la circulation, le stationnement et d’autres amendes ne sont guère plus que de l’extorsion légalisée qui finance le gouvernement local et transforme les prisons en prisons pour dettes.
En raison d’un système judiciaire défaillant, des millions de jeunes hommes et de jeunes femmes sont jetés en prison, souvent pour des délits non violents. Des équipes d’intervention du SWAT [[Special Weapons and Tactics : unité spécialisée existant dans les principales polices aux États-Unis, NdT] équipées d’armes militaires font irruption dans des habitations souvent sous mandat pour des infractions non violentes, tirant parfois sur les personnes à l’intérieur. Les policiers à la gâchette facile tirent plusieurs balles dans le dos d’hommes et de femmes désarmés et sont rarement accusés de meurtre. Et pour les Américains pauvres, les droits constitutionnels fondamentaux, y compris le droit à une procédure régulière, ont de fait été abolis il y a des décennies.Lire la suite
Source