Source : Le Temps, Richard Etienne, 21-01-2020
L’amélioration énergétique d’un produit induit une augmentation de son usage. Cet «effet rebond» s’applique partout, des conteneurs aux poêles en passant par les écrans, et il est difficile de s’en dépêtrer.
MSC Gülsün a amarré dans un port de Shanghai la semaine dernière. Le navire de l’armateur genevois MSC était le plus gros porte-conteneurs du monde quand il a fait son voyage inaugural cet été, de Chine en Allemagne. Fort de ses 400 mètres de long (soit quatre terrains de football) et ses 62 mètres de large, il peut transporter 23 756 conteneurs. Soit 223 millions de bananes, 86 millions de paires de chaussures, 8,35 millions de fours à micro-ondes, 2,94 millions de machines à laver ou 47 512 voitures. Les économies d’échelle et la technologie font que, par cargaison, jamais un bateau n’a été aussi respectueux de l’environnement.
Exactement comme un passager chez EasyJet. Jamais il n’a émis aussi peu de CO2 en volant avec la compagnie que l’an dernier: 77,07 grammes par kilomètre. En 2015, ce chiffre était supérieur à 80; en 2008, il avait dépassé les 90 et en 2004, il excédait la centaine. Cette année-là, le transporteur avait pourtant émis en tout 4,3 millions de tonnes de CO2, un chiffre qui, lui, n’a pas cessé de croître depuis et qui devrait avoisiner les 8,5 millions en 2020…Lire la suite