[Post-Démocratie] #Présidémentielle 2e Tour : Fillon victime d’un putsch médiatique ? (2/2)

Suite du billet sur l’action des médias  dans la Présidémentielle 2017.
Sommaire

  1. François Fillon est présumé innocent
  2. La deuxième couche du journal Le Monde
  3. Une affaire bien plus complexe qu’il n’y parait
  4. Un système
  5. >Le bal des hypocrites (RECOMMANDÉ)
  6. Une insupportable immixtion de la Justice dans la Présidentielle
  7. Une stratégie dangereuse, comme pour Clinton
  8. >Épilogue

6 février 2017, 2e tour de la Présidentielle Médiatique : Le Monde tente de couler Fillon

Après avoir traité du cas Hollande, venons-en à “l’affaire Fillon”.
Tout le monde sait ce que je pense du programme économique de François Fillon (Lire ces billets :  ici, ou  :  “S’il applique un tel programme, j’ai bien peur que l’on s’aperçoive qu’il allait bien au delà de ce que pouvait supporter le corps social de la France”).
Je pourrais donc probablement trouver 20 bonnes raison de ne pas voter Fillon – que je ne soutiens en rien (je ne soutiens personne d’ailleurs, que chacun vote bien comme il veut. J’estime par ailleurs que personne n’a à vous dire pour qui vous devez voter).
Mais au delà des désaccords politiques, il y aussi des principes Républicains, dont un certain nombre semblent sérieusement mis à mal dans cette histoire. Je me permets donc de jeter quelques idées sur ce sujet, pour en discuter avec vous…

1. François Fillon est présumé innocent

François Fillon est présumé innocent : c’est un principe juridique de base, fondamental pour la préservation des justiciables .
Les électeurs sont libres de se faire une opinion, et d’en tirer les éventuelles conséquences qu’ils jugent utiles, surtout d’un point de vue moral. Mais tant que M. Fillon n’est pas condamné, tout un chacun devrait, à mon avis, s’efforcer de garder à l’esprit qu’il reste innocent. Car si à la fin, comme on le verra, il est blanchi, que ferons-nous ? On recommencera l’élection ?
(soit dit en passant, j’ai constaté un autre manque de déontologie : la photo des enfants de M. Fillon diffusée par les JT, avec insistance. A quoi ça sert ? Qu’on les cite, je comprends, mais qu’on les montre… ?)

2. La deuxième couche du journal Le Monde

Il est important au regard des principe démocratique qui nous sont chers que nous connaissions les grandes lignes de l’affaire – merci au Canard enchainé de l’avoir sortie – pour que les électeurs puissent décider si ces informations les incitent à modifier ou non leur vote.
Mais tout de même, il y a un secret de l’instruction à respecter, qui est là afin de protéger les individus mis en cause. C’est un autre principe républicain.
Bien sûr, les journalistes ne sont pas soumis à ce secret. Mais enfin, cela commence à poser de vraies questions quand on a affaire à de telles violations, aussi rapides (moins d ‘une semaine !) et qui ne peuvent venir que de l’administration ! (juges, procureur, policiers ?) :


Vous notez que ce sont les deux mêmes journalistes du Monde que pour le livre sur Hollande :

Journalistes, certes d’investigation, mais en l’espèce qui sont surtout connus pour être la bonne boite à lettres quand vous voulez faire sortir des choses compromettantes sur quelqu’un…
Regardez cette réaction :

Parce que le problème là-dedans, c’est que les journalistes montrent ce qu’ils veulent des PV de Fillon (comment on contrôle ce qu’ils ont tu ?), et qu’ils n’ont que ce que leur source Fillonophobe leur a donnée – rassurez-vous on ne vous a pas parlé des pièces que Fillon aura produite montrant que sa femme a travaillé (au moins un peu) pour lui.

3. Une affaire bien plus complexe qu’il n’y parait

Cette histoire est présentée comme une simple affaire classique “d’emploi fictif” ou “d’abus de biens sociaux”.
Mais, si du point du vue morale il n’y a pas trop de question à se poser, juridiquement en revanche il se dégage de multiples interrogations très complexes, et aux solutions incertaines. (Je détaillerai dans le billet suivant.)
Pour synthétiser le point qui me semble être le plus important, le principe est que l’Assemblée accorde à chaque député 9 500 € par mois pour salarier jusqu’à 5 collaborateurs, à lui de fixer comme bon lui semble le nombre et le salaire (plafonné à 4 700 €pour les membres de la famille). Avant 2012, le député pouvait même récupérer une partie des crédits non dépensés. (Sources : ici, ici et ). Et qu’il n’y a aucun contrôle de réalisé par l’Assemblée, le député étant vu comme une sorte de PME qui se gère en autonomie… Dans l’affaire Fillon se pose alors la question  suivante : qui est la victime ? Est-ce Fillon ou l’Assemblée ?
Jusqu’à quel point l’emploi de Mme Fillon était il fictif ? Peut-on prouver qu’elle ne faisait strictement rien pour son mari – elle est avocate tout de même. Jamais de discours, jamais de discussions stratégiques, jamais de conseils ? Certes, ils semblent chers payés à l’heure, mais on voit bien la complexité juridique de la chose et surtout la difficulté de rapporter des preuves indiscutables.

4. Un système

Je ne cherche en rien à défendre François Fillon, j’essaie simplement de prendre du recul.
Car le vrai problème c’est que le cas Fillon n’est en rien marginal. Sans doute a-t-il beaucoup tiré sur la corde, mais beaucoup de députés n’ont pas un comportement vraiment probe sur ce point, il semble que ce soit une coutume officieuse à l’Assemblée…
L’ancien directeur de campagne de Fillon l’a d’ailleurs balancé – sans que ça n’intéresse trop les médias :

C’est un problème de fond : on ne fait pas le ménage, et de temps en temps on prend un type qui abuse, en l’érige en bouc-émissaire, et tout le monde lui tape dessus, oubliant que beaucoup d’autre sont dans la même situation…Depuis le début de l’affaire Fillon, avez-vous vu des enquêtes sur les autres parlementaires qui ont embauché leurs proches ?
Ce n’est pas ce qui manque pourtant – Médiapart a relevé en 2014 que 115 députés sur 577 (soit 20 %) avaient embauché un de leur proche comme assistant ! Après l’affaire Fillon, l’Assemblée en a publié la liste.
Bien entendu, c’est une enquête essentiellement  basée sur les patronymes. On comprend donc que si on rajoute les enfants du conjoint, les neveux, les cousins, on arrive à plus. Et encore plus avec les concubines. Et je ne parle même pas des maitresses. Avec tout ça on doit bien être à 40 à 50 %. Et si je rajoute les enfants d’amis proches ou riches ou influents pour la réélection…
Bref, on a bien un système. Attention, système où la plupart des emplois ne sont pas fictifs ; mais sont-il alors réellement payés au juste prix ? On peut en douter.

5. Le bal des hypocrites

J’avoue que ce qui m’a donné envie d’écrire ce billet, c’est ceci : Bruno Le Maire faisant défection à Fillon (présumé innocent) pour appeler à voter Juppé (condamné pour des emplois fictifs)

C’est déjà très fort.
Surtout quand on pense qu’on nous a vendu pendant des mois un duel Juppé (condamné pour emplois fictifs) contre Sarkozy (dont la probité n’est plus à démontrer…)
Après, il y a mieux. Qui est au courant de ceci ? (Merci Médiapart)  :



Ca gagne bien “artiste-peinte” à l’Assemblée…
C’est beau non ?
La Députée LR Laure de la Raudière – proche de Bruno Le Maire – a également su se dresser avec courage contre le népotisme…

C’est beau…

M. de La Raudière : de la forêt du Centre à la jungle politique…

Mais les centristes ne sont pas en reste ! Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI – qui soutenait (le condamné) Juppé, a lâché Fillon  :

Un vrai Juste ce Lagarde :



Aude Lagarde est simplement juriste à la base… Heureusement qu’elle a choisi la politique (élue à 18 ans – elle en a 40) pour faire fortune servir l’intérêt général (Sources ici, ici et ).
En tout cas, n’ayez crainte pour sa baisse de revenus, en mars 2015, Aude Lagarde a été élue conseillère départementale dans le canton de Drancy.
Il est d’ailleurs grand temps de limiter à 15 ou 20 ans les carrières politiques.
 
Le député centriste Yves Jégo soutient lui aussi Bruno Le Maire :

C’est beau…

On appréciera le fait que, EN PLUS d’être député, il touche environ 60 000 € en continuant d’être avocat… (et c’est bien connu qu’on paye un avocat député pour la seule pertinence de ces analyses juridiques, acquises dans des centaines d’heures d’analyse de la jurisprudence…).
Le député centriste Rudy Salles – tiraillé par l’éthique –  a aussi lâché Fillon (l’écouter ici soutenir Juppé) :

C’est beau :

Mais je m’en voudrais de ne pas parler du député Thierry Solère, qui a été chargé d’organiser la primaire de la Droite. Soutien de Bruno Le Maire à la primaire, Fillon l’a ensuite pris comme un de ses portes-parole. Le 3 mars il a lâché Fillon, avant de le soutenir 3 jours plus tard :

Le 15 février 2017, le Canard enchaîné a pourtant révélé que Thierry Solère était visé par une enquête préliminaire pour omission de payement d’impôts sur le revenu entre 2010 et 2013.
Bref, c’est beau :

Ah, vous notez qu’il touche, en tant que député, 12 000 € par mois d’une entreprise spécialisée dans le traitement des déchets, pour des activités de conseil.
Notez autre chose. Il n’est embauché par Chimirec que depuis 2014. Cela l’a obligé à refaire une déclaration, ci-dessus (Source). Sur l’ancienne, un an avant (Source), on a ceci :

Il a donc été en charge du lobbying chez Alliapur (de 2003 à 2012 – société spécialisée dans le recyclage de pneus usagés fondée en 2003 par les principaux grands producteurs de pneumatiques) puis chez Deloitte pour 250 000 € par an – alors qu’il était à l’époque suppléant du député Baguet. Élu en 2012 à l’Assemblée (il a battu claude Guéant de 334 voix), il démissionne alors de ses fonctions. La société Alliapur fut aussi l’employeur de Mme Solère avant qu’elle ne rejoigne son mari – elle y a exercé pendant plusieurs années le rôle de chargée de communication.
Ce qui est très intéressant, c’est que le PDG d’Alliapur, donc l’ancien patron de M. Solère, était Eric Fabiew. Et qu’il est mariée à Isabelle Fabiew. Isabelle Fabiew, qui a été embauchée comme assistante parlementaire de Thierry Solère comme vous le voyez ci-dessus…. Ca ne compte pas comme conjoint ou maitresse (enfin, j’espère…), mais vous voyez que c’est un système qui est très loin d’être sain…
Pièces à convictions s’est d’ailleurs intéressé au cas de M. Solère :

Bref (VSD, 11/12/2014) :

0 intervention en Commission en un an à l’Assemblée, pas mal du tout…

Bon, je vous épargne :





Un mot quand même sur :

[Non, non, sa femme n’est pas assistante parlementaire – elle est directement payée par le Grand Capital elle… :)]
Hmmm, j’imagine en revanche qu’on en est parfaitement digne quand on donne la légion d’honneur au ministre de la police saoudienne qui pourchasse les homosexuels pour les décapiter… On peut étudier de près les 300 députés PS d’ailleurs ?
Du coté de chez Macron, c’est pas mal aussi découvrons le député PS Florent Boudié :

C’est beau tous ces gens qui bossent à 170 %. La politique est vraiment un sacerdoce.

Sans même parler de :

Bref, comme on le voit, Fillon n’est pas blanc, mais c’est un bouc émissaire un peu facile, non ?
Et puis d’ailleurs, nous avons aussi notre part de responsabilité : ce système est évidemment pousse au crime, et nous le laissons perdurer. Autant partir en vacances en laissant sa maison grande ouverte, et se plaindre d’avoir été cambriolé un mois plus tard…

6. Une insupportable immixtion de la Justice dans la Présidentielle

Soulignons, bien évidemment, l’incroyable immixtion de la Justice dans la Présidentielle.
Le calendrier est d’ailleurs stupéfiant :

  • 25 janvier : premières révélations du Canard enchainé qui lancent l’affaire ;
  • 25 janvier : le Parquet National Financier a ouvert le 25 janvier 2017 une enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics » et pour « abus de biens sociaux et recel de ces délits » ;
  • 26 janvier : Fillon annonce qu’il se retirera s’il était mis en examen ;
  • 26 et 27 janvier : enquête et auditions ;
  • 30 janvier : les époux Fillon sont convoqués par la police ;
  • 31 janvier : perquisition à l’Assemblée (c’est arrivé 6 fois sous la Ve République…) ;
  • 3 février : perquisition au Sénat ;
  • 6 février : les deux journalistes du Monde sortent un papier basé sur les procès-verbaux Fillon du 30 janvier !
  • 17 février : le Parquet annonce qu’il écarte “en l’état” un classement sans suite ;
  • 1er mars : Fillon annonce sa future mise en examen le 15 mars ;
  • 2 mars : perquisition au domicile de Fillon (!!!).

Bien entendu, il ne s’agit pas de dire que la Justice ne doit pas enquêter, mais enfin, il est évident que, si elle doit agir avec indépendance, elle doit aussi agir avec équité.
Je rappelle que les travaux parlementaires ont pris fin le 23 février, pour ne pas interférer avec la Présidentielle.
Il me semble évident que, sauf crime ou urgence, la Justice doit en faire autant pendant 2 mois – il est quand même bien difficile de voir une urgence absolue à cette affaire dont on a compris les grandes lignes. Je ne sais pas s’il faudrait formaliser une telle “trève judiciaire”, mais le bon sens républicain demande à mon sens aux juges de ralentir leur rythme pour respecter le temps du débat démocratique – qui a été complètement préempté par leurs actions, comme on le constate.

Je rappelle au passage – par pur populisme – qu’il y a 20 000 personnes en prison qui attendent leur jugement (+ 3 000 en 2 ans) – et que des moyens pourraient être redéployés pour ces personnes là qui attendent des mois qu’un juge ait le temps de s’occuper de leur affaire.
J’avoue avoir été peu étonné quand L’Obs (groupe Le Monde) a lancé une campagne expliquant qu’une trêve judiciaire serait non démocratique et même “dangereuse” !


Bref, pour Lémédias, la “Démocratie”, c’est par exemple de pouvoir mettre en garde en vue Jean-Luc Mélenchon pour tapage nocturne à 6h00 du matin le jour du scrutin j’imagine… Sérieusement, les juges sont allé perquisitionner chez lui la semaine dernière – mais ils cherchent au moins le corps d’une gamine ou quoi ? Ce ne pouvait VRAIMENT pas attendre 2 mois ?
Et ce pour une histoire vieille de très nombreuses années ? Mais qu’a fait la presse depuis VINGT ans ? On parle d’emplois entre 1998 et 2007 ! Personne n’a songé à enquêter sur les revenus du Premier Ministre pendant 5 ans ? Et ça se pense contre-pouvoir…
Dans ces conditions, je comprends mal pourquoi Fillon a joué le jeu de cette mascarade, et a accepté d’aller se faire mettre en examen la semaine prochaine, alors qu’il a une immunité de député. Il a un tempérament sacrificiel quand même ; il ne protège même pas la fonction présidentielle en prenant le risque d’être un Président mis en examen pendant 5 ans. C’est comme quand il a dit “Je me retirerai si j’étais mis en examen” – à l’instant où j’ai entendu ça, j’ai pensé qu’il le serait alors probablement au bout de quelques semaines. Un naïf quand même ce Fillon…
Lisez cet incroyable communiqué du Syndicat de la Magistrature (ici et ) :

L’égalité de tous devant la loi n’est pas un vain principe […]  les responsables politiques sont soumis, comme tous les citoyens, aux dispositions législatives, qu’ils ont, pour certains, contribué à écrire. […] ni la Constitution ni aucune loi ne prévoit – heureusement – ce que d’aucuns nomment une “trêve judiciaire”.
Comment pourrait-on accepter que des candidats à une quelconque élection soient préservés de toute enquête, du seul fait de leur candidature, s’ils sont soupçonnés d’avoir commis une infraction ?

Mais les candidats à la présidentielle à 3 mois du scrutin ne sont PAS des personnes comme les autres. Les juges peuvent enquêter. Après, dans les trois mois de campagne, on pourrait accepter qu’il n’y ait ni convocation ni perquisition ni mise en examen, si on n’est pas en matière criminelle.

Dans sa mise en cause de l’institution judiciaire, François Fillon franchit un nouveau palier. Avant-hier à l’occasion de l’annonce de sa convocation par trois juges d’instruction, il défigurait l’Etat de droit et la démocratie. Dans la foulée, il en appelait au peuple contre la justice, organisant ce dimanche une manifestation aux airs de coup d’État.

PARDON ?

La vision de l’Etat de droit qu’il nous propose est toute personnelle : il s’agirait d’un système dans lequel un responsable politique ne devrait répondre que devant ses électeurs et non, comme tout un chacun, devant l’autorité judiciaire pour les infractions qu’il est susceptible d’avoir commises. L’Etat de droit se satisferait de cette impunité.

PARDON ?

François Fillon a raison sur une chose : la démocratie est « violemment percutée ». Elle l’est quand un ancien Premier ministre, aspirant à la présidence de la République, intimide et discrédite l’autorité judiciaire et appelle le peuple à se lever contre elle.

PARDON ?

7. Une stratégie dangereuse, comme pour Clinton

Dernier point. Je vois beaucoup de personnes se réjouir des soucis du candidat de la droite. Moi, je trouve ça dangereux ; les idées politiques qu’on n’aime pas doivent se combattre par d’autres idées politiques – et on ne manque pas de débats possibles avec le programme Fillon.
Pourtant beaucoup de médians semblent pousser pour avoir une élection Macron / Le Pen.
Or, c’est exactement, je le rappelle la stratégie qui a été suivi par le parti Démocrate américain à la dernière élection, comme Wikileaks l’a montré (Source) :

Leur but était de favoriser des candidats “Joueurs de flute” (“Pied piper candidates”) pour ennuyer les leaders républicains, voire pouvoir être battu facilement. Et Trump était sur cette liste “à promouvoir”…
Nous sommes dans une période ou les plans machiavéliques peuvent vraiment déraper, désormais. Personne ne sait comment réagira un électorat de Droite qui pensera que son candidat n’a clairement pas perdu “à la loyale” – certaines vengeances pouvant être douloureuses….

8. Épilogue

Je ne cherche à influencer personne, j’avance des idées pour en débattre – car cela me semble important.
Votez bien pour qui vous voulez (même Macron – après tout, si j’étais milliardaire, je voterais peut-être pour lui moi aussi…) – je m’en moque, de toutes façon c’est Bruxelles qui décide à la fin.
La morale de l’histoire est pour moi qu’il faut des réformes drastiques : limitation des mandats dans le temps, interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec n’importe quoi d’autre, interdiction au parlementaire de choisir ses assistants  (Le Parlement recrute et affecte, comme la DRH d’une entreprise), inéligibilité à vie en cas de corruption, etc.
Mais le rôle de la presse – qui s’éloigne de plus en plus d’une attitude éthique indispensable à la Démocratie pose vraiment question.
Surtout pour le groupe Le Monde – dont les principaux actionnaires sont engagés derrière un candidat.
Alors, du coup, je me demande en fait si Le Monde ne serait pas en fait un candidat officieux à la présidentielle ; et, si oui, s’il pourrait nous donner son programme, qu’on puisse se décider en toute connaissance de cause…

Source