Source : Oriental Review, Stephen Ebert, 14/06/2017
Mon refus de croire les perpétuels récits des médias occidentaux sur l’« agression russe » fait de moi un « troll du Kremlin ». Mon châtiment pour ne pas suivre la « ligne du parti » – un « évitement » pur et simple de la part des médias occidentaux – n’a cependant pas diminué mon perpétuel engagement à voir ce qui se cache de l’autre côté de ce récit.
Ayant auparavant étudié la réunification de la Crimée avec la Russie, je me suis intéressé au mois de mai dernier à la naissance de deux nouvelles formations gouvernementales dans l’Est de l’Ukraine : la république populaire de Donetsk (RPD) et la république populaire de Lougansk (RPL). Les Américains n’entendent que ce que leur en donnent à connaître soit les « rapports » de Kiev, soit ceux de la machine de propagande étasunienne : il s’agit de régimes fantoches nés de « l’agression russe » et maintenus en place de force par « l’occupation. » N’étant pas un courageux « correspondant de guerre », je dois dire que ce n’est pas sans trembler que j’ai entrepris mon voyage. Non par peur d’une « agression russe », mais des bombardements permanents de cibles civiles par le régime de Kiev.
Je serai éternellement reconnaissant envers mon nouveau collègue Konstantin Doglov de m’avoir montré la triste « Allée des Anges », un mémorial très touchant pour les enfants tués à ce jour par les forces du régime de Kiev. Surtout, mes contacts virtuels avec Patrick Lancaster, un journaliste américain qui réside désormais là-bas, avec Alexandre Sladkov, un correspondant russe qui vit la plupart du temps là-bas et, de façon plus déterminante encore, le fait de me « ruer vers le bruit des coups de feu, » m’ont permis de contourner le blocus de l’information par les médias de l’Ouest.
Une rue du centre de Donetsk. Le palais de DonetskLire la suite
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