Source : Daniel Lazare, Consortium News, 19-04-2018
Il y a une fièvre qui s’empare de ce pays de temps en temps et c’est la fièvre guerrière, une affection qui cette fois semble résister à tous les remèdes connus, à commencer par celui de la raison, comme le montre Daniel Lazare.
Que se passe-t-il lorsqu’une guerre impensable rencontre un cas irrémédiable de fièvre guerrière ? Grâce au Russiagate, à des informations non fondées sur l’utilisation de gaz toxique en Syrie, et à un tas de pseudo-scandales et de pseudo-faits similaires, le monde pourrait bientôt le découvrir.
En des temps plus raisonnables, y compris pendant la Guerre froide, même dans les moments les plus chauds, les dirigeants politiques savaient qu’il ne fallait pas pousser trop loin un conflit avec une puissance nucléaire rivale. Après tout, quel était l’intérêt de se lancer dans un combat dans lequel tout le monde perdrait ?
Des têtes plus froides ont ainsi prévalu à Washington, tandis que celles qui étaient plus excitables ont été expédiées là où elles ne pouvaient pas faire de mal. C’est ce qui a maintenu la paix pendant l’affaire U-2, le mur de Berlin et la crise des missiles cubains et ce qui promettait de continuer de la même manière même après l’avènement de « l’unipolarité » américaine dans les années 1989-1992.Lire la suite
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