Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 16-12-2019
Comme il existe des grands festivals musicaux, théâtraux…, il existe des cirques diplomatiques. Nous parlons des grands-messes dont le machin (l’ONU) est particulièrement friand. À intervalles réguliers, la mauvaise troupe diplomatique transporte son chapiteau aux quatre coins de la planète pour y donner sa représentation… de piètre facture en dépit de l’urgence1. Dans cette catégorie enviée, l’on peut citer l’exercice annuel – à quelques semaines de l’arrivée du Père Noël – des conférences des États parties à la convention sur le climat. Exercice plus connu sous son acronyme de COP2. Si l’on notait les rendez-vous internationaux sur le climat selon les mêmes critères que la performance énergétique des réfrigérateurs, il y a de fortes chances que la COP25 – la 25e conférence annuelle de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique –, qui se tient du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid3 (en lieu et place de Santiago du Chili absorbée par des tensions politiques et sociales), se termine avec une note inférieure à C.
Même les observateurs les plus optimistes n’en attendent pas grand-chose, estimant, au mieux, qu’il s’agit d’une COP de transition avant la COP26, à Glasgow, en novembre 20204 en dépit de l’urgence climatique5. Nous pouvons nous livrer à une analyse objective de cette rencontre en nous plaçant sous deux perspectives différentes mais complémentaires : médiatique et diplomatique. Nous pourrons enfin conclure à un immense flop international qui se traduit par une course à la lenteur.
UN ÉVÈNEMENT MÉDIATIQUE : LA COURSE À LA DÉMAGOGIE
Pour bien comprendre la réalité des enjeux de la COP25 (comme celles qui l’on précédées), un petit détour par la chanson populaire s’impose. Sans oublier, la dimension spectaculaire de cet évènement planétaire qui est loin d’être négligeable.Lire la suite
Source