Source : Check News, Fabien Leboucq, 26-03-2020
La professeure s’est fait remarquer pour son attaque en règle contre le recours non encadré à l’hydroxychloroquine. Ses contempteurs lui reprochent ses liens avec les laboratoires fabriquant les autres médicaments sur le banc d’essai pour traiter le Covid-19.
Bonjour,
«Cette histoire va au-delà de toute controverse scientifique. Je suis absolument écœurée par ce qu’il se passe.» La professeure Karine Lacombe est ferme, dans le JT de 13 heures de France 2 du 23 mars. La cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, est interrogée sur les essais contestés du professeur Didier Raoult concernant l’hydroxychloroquine, ce médicament qui pourrait soigner le Covid-19, et sur son annonce d’en distribuer largement aux malades.
«Sur la base d’un essai qui est absolument contestable sur le plan scientifique et qui ne montre absolument rien quand on regarde exactement les chiffres et la façon dont il a été mené, on expose les gens à un faux espoir de guérison, poursuit Karine Lacombe. Utiliser un médicament comme ça, hors AMM, c’est-à-dire hors autorisation de mise sur le marché, en exposant les personnes qui le prennent à des complications, sans avoir vérifié les conditions de base de la chloroquine, je pense que c’est en dehors de toute démarche éthique. Même si ce médicament peut potentiellement avoir une activité, ce qui a été montré sur des données in vitro. On ne peut pas comme ça maintenant le donner à n’importe qui dans n’importe quelles conditions. Je pense que c’est extrêmement dangereux.»Lire la suite
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