Irak +15 : Le mal accumulé de tous les crimes, par Nat Parry

Source : Nat Parry, Consortium News, 19-03-2018
En écartant les avertissements sur le fait qu’il était sur le point de déclencher une apocalypse au Moyen-Orient, George W. Bush a lancé une attaque non provoquée contre l’Irak les 19 et 20 mars 2003, induisant les conséquences auxquelles nous devons faire face aujourd’hui, écrit Nat Parry.
Robert Jackson, le procureur général des États-Unis au procès des criminels de guerre nazis de Nuremberg, a jadis dénoncé la guerre d’agression comme étant « la plus grande menace de notre temps ». Alors qu’une grande partie de l’Europe était en ruine, il a déclaré en 1945 que « déclencher une guerre d’agression… n’est pas seulement un crime international : c’est le crime international suprême qui ne diffère des autres crimes de guerre que par le fait qu’il contient en lui-même le mal accumulé de tous les crimes ».
L’invasion de l’Irak de mars 2003 était un acte d’agression en violation du droit international.
S’agissant de l’invasion de l’Irak par les États-Unis il y a 15 ans aujourd’hui, le mal accumulé de l’ensemble est difficile à concevoir pleinement. Les estimations des coûts de la guerre varient, mais les chiffres couramment cités évaluent le coût financier pour les contribuables américains à plus d’un billion de dollars, le coût en vies en Irak par centaines de milliers et le nombre de soldats américains morts à près de 5 000. De plus, 100 000 Américains ont été blessés et quatre millions d’Irakiens ont été chassés de leurs foyers en tant que réfugiés.Lire la suite

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