Source : Courrier international, Beniamino Morante, 28-03-2020
Les régions méridionales de la Péninsule sont moins touchées par la pandémie, mais les mesures de confinement y sont tout aussi sévères. De nombreuses personnes qui survivaient grâce au travail au noir n’ont plus de revenus, ce qui inquiète les autorités qui recensent des premiers signes de “révolte”.
Trois millions sept cent mille personnes. Selon les estimations de l’Istat (institut national de statistiques), rapportées par le quotidien turinois La Stampa, c’est le nombre d’Italiens qui travaille à ce jour sans contrat. “80 % d’entre eux vivent dans les régions du sud du pays où, selon une étude du syndicat CGIL [le deuxième le plus important en Italie], une personne sur trois travaille au noir. Ce sont des serveurs, des ouvriers, mais aussi des petites mains de la criminalité qui ne sont ‘protégées’ par aucun décret du gouvernement en ces temps de crise, par aucune prestation sociale.”
Le résumé de La Stampa présente très bien la situation explosive que vit le sud de l’Italie en ce moment. La Sicile, les Pouilles, Naples ou Palerme sont des régions et des villes où de nombreuses personnes travaillaient sans contrat. Ces Italiens ne sont pas concernés par les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement en soutien des entreprises. Ils ont donc perdu toute source de revenu du jour au lendemain. Et les premières conséquences commencent à se faire sentir.
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