Source : Marianne, David Djaïz, 23-03-2020
Pour David Djaïz, la mondialisation est paradoxale, car elle nous rend à la fois plus forts et plus vulnérables. L’auteur plaide pour un nouvel ordre international, où les Etats-nations auraient toute leur place.
Ironie amère que ce soudain confinement mondial, alors que nous célébrions depuis trente ans la circulation universelle et le nomadisme des humains, des marchandises, des capitaux et des informations. En l’espace de quelques semaines, la phase de mondialisation la plus profonde de l’histoire, tant sur le plan commercial, que financier ou encore touristique, s’est brutalement interrompue : les frontières ferment les unes après les autres ; les nations se cloîtrent et les familles se confinent ; les flux commerciaux sont gelés ; les chaînes de valeur et les chaînes logistiques sont fortement perturbées ; le tourisme est à l’arrêt ; il n’y a presque plus aucun avion dans le ciel.
Seule continue la mondialisation technologique et informationnelle puisque nous n’avons jamais autant communiqué par internet et consommé de bande passante, au point que des craintes surviennent quant à la solidité des architectures réseau, et nous rappellent là encore à quel point nous sommes vulnérables.
DIALECTIQUE DE LA FORCE ET DE LA VULNÉRABILITÉLire la suite
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