Canyon Chaco, terre Chaco, par Chris Hedges

Source : Truthdig, Chris Hedges, 22-04-2018
Mr. Fish / Truthdig
CHACO CULTURE NATIONAL HISTORICAL PARK, Nouveau Mexique (USA). Les 10 miles (16km) du Chaco Canyon étaient balayés par un vent glacial, projetant des tourbillons de poussière parmi les buissons. Je me baissais derrière l’un des imposants murs de calcaires de cette ruine de trois acres (1,2ha), ou Grande Maison, connue sous le nom de Pueblo Bonito, pour échapper aux bourrasques. J’étais dans la section du complexe de 800 chambres où les funérailles avaient lieux. Les chasseurs de trésors et les archéologues ont découvert dans ces ruines et tombes de délicates céramiques peintes en blanc et noir, des flûtes, des bâtons de cérémonie, de petites clochettes en cuivre, des os gravés, des squelettes de macaques et de perroquets, des jarres cylindriques avec des résidus de chocolat qui avaient été importées du Mexique, des bijoux et des sculptures de coquillages et de turquoises entremêlés. De ce vaste complexe bureaucratique et cérémonial, les Anasazi – un mot Navajo signifiant les anciens, ou, peut-être, anciens ennemis – ont dominé le sud ouest depuis les années 850 jusqu’à l’effondrement de leur société vers 1150.
Les ruines de Chaco, à1900m (6200 pieds) d’altitude, sont l’un des plus grands et des plus spectaculaires sites archéologiques d’Amérique du nord. C’est un impressionnant réseau de 15 complexes interconnectés, dont chacun comprenait autrefois des bâtiments de pierres de plusieurs centaines de chambres réparties sur quatre à cinq étages. Des poutres en bois de 300 kg (700 pounds) jusqu’à 5 m de long (16 feet), étaient utilisées pour la charpente. Immenses et circulaires, des kivas de cérémonie – centres religieux creusés dans la terre, avec des bancs de maçonnerie autour de la base de la pièce pour accueillir des centaines d’adorateurs – parsèment les ruines. Rivalisant avec les temples et les places construits par les Aztèques et les Mayas.
Un imposant réseau de routes de 650 km (400 miles) s’étant à partir de Chaco, certaines larges de 10 m (30 feet) et encore visible dans le paysage tourmenté et désertique, avec ses barrages, ses canaux et ses réservoirs pour collecter et conserver l’eau de pluie. L’étude de l’astronomie, comme pour les Aztèques et les Mayas, était avancée. Les pétroglyphes et les pictogrammes sur les murs du canyon rappellent souvent des événements astrologiques et solaires. Un pictogramme montre une main, un croissant de lune et une étoile à 10 branches dont on pense qu’il s’agit de la supernova de 1054, et l’un des pétroglyphes semble représenter une éclipse solaire qui eut lieu en 1097.Lire la suite

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