Source : Brain Magazine
Voilà un livre qu’il faut acheter par paquet de dix pour les offrir à vos proches. Surtout, la partie bourgeoise de votre famille qui pense qu’il suffit de traverser la rue pour trouver des dividendes. Parce qu’on n’aura rien écrit d’aussi juste pour parler des Gilets jaunes. Rien d’aussi bien écrit aussi.
Parce qu’au-delà de l’intelligence du propos, La Fièvre d’Aude Lancelin est un bijou d’écriture. La plume de l’agrégée de philo danse le tango sur les pages. Dense, passionnée. Pendant un an, les seules personnes qui semblaient comprendre les Gilets jaunes les traitaient de fous furieux sanguinaires mangeurs d’enfant. Alors, on s’est dit qu’on discuterait bien avec la journaliste. Surtout qu’en terme de blacklistage, Aude Lancelin se pose là.
« Paris Match me consacre une pleine page aujourd’hui. Ils disent que je suis une nostalgique de Mao, Totski, et du Che. Une pleine page juste pour me descendre, c’est beaucoup non ? » Aude a la pudeur de plaisanter de sa situation. L’écrivaine a atteint un niveau de notoriété tel que ses livres sont critiqués avant leur sortie.Lire la suite