Que fait encore la France dans l’OTAN ? – par Guillaume Berlat

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat
« En conséquence, la diplomatie du coup d’éclat d’Emmanuel Macron, et ses saillies contre l’OTAN inquiètent plus encore que l’insolente politique turque en Méditerranée »1. Nous sommes au cœur des mirages de la diplomatie du coup d’éclat du chef de l’État. Le président de la République manque de crédibilité sur la scène internationale tant ses coups de menton sur l’état de l’Alliance atlantique (la désormais célèbre formule sur « la mort cérébrale de l’OTAN » dans The Economist en novembre 2019) ne sont jamais suivis d’actes forts (retrait de certaines opérations, voire plus encore). Avant d’examiner l’évolution de la relation entre la France et l’OTAN de Charles de Gaulle à Emmanuel Macron, il importe de rappeler ce qu’est au juste la justification de cette organisation internationale qui aurait dû disparaitre avec la fin de la Guerre froide. Un outil de sécurité pour les Européens. C’est une vérité d’évidence. Mais aussi, un instrument d’asservissement à la puissance américaine pour ces mêmes Européens. Aujourd’hui plus qu’hier, il importe de prendre conscience des paramètres de la nouvelle équation transatlantique pour la France, faite de la conjugaison de facteurs structurels et conjoncturels, avant de lancer dans un choix qui engage l’avenir : partir ou rester ?
OTAN : OUTIL DE SÉCURITÉ, INSTRUMENT D’ASSERVISSEMENT
Pour être un outil de sécurité, l’OTAN n’en demeure pas moins un instrument d’asservissement.
Un outil de sécurité : l’assurance tout-risque de l’oncle SamLire la suite

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