Le pacifisme comme pathologie !

On nous parle de combat politique mais il faudrait combattre et lutter sans aucune violence ? Foutaises ! Cette injonction permanente à la non-violence la plus absolue n'est qu'une ruse des puissants pour conserver pouvoir et argent. Nos cerveaux ont été formatés pour s'indigner d'une poubelle qui brûle ou d'une vitre de banque brisée… tout en acceptant de chevaucher un SDF qui dort contre une bouche d'aération. La grande réussite de ce système, c'est d'avoir réussi à rendre totalement inacceptable l'usage de la violence dans nos sociétés. Sauf bien sûr pour les forces policières. Le peuple n'a jamais été autant désarmé alors que la police n'a jamais été aussi armée. Drôle d'époque. Il y a une différence entre être personnellement pacifique et être un pacifiste. Le pacifisme pathologique, cette idéologie de l'action politique non violente qui est devenue un principe incontestable et quasi-universel chez les progressistes, n'est pas un simple choix personnel, ou une propension, mais plutôt une obsession, une monomanie, une religion ou un culte friable qui, comme d'autres obsessions, ne tolère aucune hérésie. Bien souvent, les discussions à ce sujet tournent autour de clichés et d'une sorte de pensée magique : comme si, d'une certaine façon, si nous étions tous assez bons et gentils, l'État cesserait d'utiliser la violence qui lui permet de tous nous exploiter. Essayons voir : est-ce qu'organiser réunion sur réunion avec Hitler pour lui présenter toutes sortes d'explications rationnelles sur les raisons pour lesquelles il ne devrait pas ordonner l'extermination des Juifs ou l'invasion de l'Union Soviétique aurait fonctionné ? Des gens ont essayé. Ça n'a pas fonctionné. Un pouvoir, surtout s'il est autoritaire, ne se laisse pas déposséder de son trône sans se battre. Physiquement, violemment. Et donc, souvent, pour gagner, il faut pouvoir répliquer. Physiquement, violemment. Les barbares sont aujourd'hui en costards et au pouvoir. Sous leur vernis civilisé, il y a le sang de millions de laissés pour compte, mais aussi de toute la planète qui se meurt. Ils le savent. Et ils s'en tapent. Ces gens-là sont d'une violence ultime, meurtrière. Ils ne lâcheront rien sans qu'ils y soient forcés. Sachant cela, on ne peut disqualifier totalement la violence du champ des luttes sociales.
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/compil-violences-policieres.jpg

Source