« Mystère Michéa - Portrait d'un anarchiste conservateur » (de Kévin Boucaud-Victoire)

Après le "Baise ton prochain" de Dany-Robert Dufour, nous allons aujourd'hui nous pencher sur le "Mystère Michéa" de Kévin Boucaud-Victoire. Les deux premières vidéos seront ainsi consacrées au livre "Mystère Michéa - Portrait d'un anarchiste conservateur" publié en 2019 chez L'Escargot. Ensuite, viendront deux vidéos d'entretiens avec Jean-Claude Michéa et une vidéo "note de lecture" par Michel Drac. Enfin, une sélection d'articles permettra d'aller plus loin sur la thématique des vidéos proposées. (Orwell en bonus)
« À l'instar d'un Alain Badiou, Jean-Claude Michéa est devenu culte de son vivant. Près de trente ans après son premier livre, le philosophe montpelliérain, désormais dévoué à l'apprentissage de la permacutlture, a lancé malgré lui une véritable « génération Michéa ». Son plus haut fait d'armes ? Avoir rompu avec la gauche sans jamais donner de gages à la droite. Sa ligne de conduite, revenir à un socialisme des origines, a pourtant été l'objet de nombreux contresens, d'interprétations confuses ou de récupérations opportunistes. Entre décroissance, socialisme libertaire, conservatisme, comment percer à jour le mystère Michéa ? Son biographe Kévin Boucaud-Victoire a mené l'enquête et décrypte avec clarté, rigueur et humour les travaux du plus anarchiste des conservateurs. » (Kévin Boucaud-Victoire "Mystère Michéa") Nouvelle Action Royaliste - #57 - Kévin BOUCAUD-VICTOIRE pour son livre "Le Mystère Michéa" - 12 nov. 2019 - 1h25

(questions débat à partir de 37:45)
Mercredi 6 novembre, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Kévin BOUCAUD-VICTOIRE pour son livre “Le mystère Michéa”.
Co-fondateur de la revue « Le Comptoir », Kévin Boucaud-Victoire est rédacteur en chef pour les idées à « Marianne ». Nous l'avions reçu pour son premier livre, La guerre des Gauches, puis pour le deuxième, qu'il avait consacré à Georges Orwell, écrivain des gens ordinaires. Il revient parmi nous avec un nouvel ouvrage, dans lequel il s'interroge sur le Mystère Michéa.
Beaucoup se réclament de Jean-Claude Michéa et tentent de le récupérer mais le philosophe a rompu avec la gauche sans jamais donner de gage à la droite. Inclassable, et par conséquent victime de contresens et d'interprétations confuses, l'œuvre de cet « anarchiste conservateur » invite à repenser le socialisme, l'écologie et la révolte naissante des classes populaires.

Contre Culture - JEAN-CLAUDE MICHÉA, LE CONSERVATEUR DE GAUCHE - 21 oct. 2019 - 30 minutes

CHAPITRAGE : 00:00 à 04:32 Qui est Michéa ?
04:32 à 07:15 Libéralisme, capitalisme et progrès
07:15 à 13:06 Le capitalisme, un progressisme
13:06 à 16:02 Le socialisme plutôt que la gauche
16:02 à 20:39 Choisir entre le minoritaire et le prolétaire ?
20:39 à 26:00 Le peuple, le populisme et la common decency
26:00 à 27:36 Michéa, un anarchiste conservateur
à partir de 27:36 Le michéisme est-il possible ? SOURCES : Mystère Michéa (Kévin Boucaud-Victoire) : https://bit.ly/2p0v5Kp
Pride (Matthew Warchus, 2014)
I, Daniel Blake (Ken Loach, 2016) Vidéos mentionnées :
Gauche, la grande trahison (le tournant de la rigueur) : https://www.youtube.com/watch?v=FS-TRO1HO6I
Gauche, la grande trahison (l'union européenne) : https://www.youtube.com/watch?v=U9Dugz3ga1I&=&t=35s
Gauche, la grande trahison (la République et le communautarisme) : https://www.youtube.com/watch?v=sOHi77q7_BQ
Emmanuel Macron, entre progressisme et bougisme : https://www.youtube.com/watch?v=VQLMPSTz1EM

CLAVbe1 - ENTRETIEN AVEC JEAN-CLAUDE MICHEA - 28 janv. 2013 - 25 minutes

LA CAUSE DU PEUPLE.
Jean Cornil a rencontré le philosophe français Jean-Claude Michéa, chez lui, à Montpellier.
Philosophe « inclassable », Jean-Claude Michéa a un parcours singulier.
Venant d'un milieu communiste, anarchiste, penseur critique du libéralisme et singulièrement du libéralisme culturel qu'il assimile à la gauche.
Dans cette émission, Jean Cornil ira à la rencontre de ce philosophe étonnant, très éloigné des schémas traditionnels de la pensée politique.

Comédie Du Livre - Entretien avec Jean-Claude Michéa - Comédie du livre 2017 - 6 oct. 2017 - 1h15

Animé par Régis Penalva, directeur littéraire de la Comédie du Livre. « Il est aujourd'hui plus facile d'imaginer la fin du monde
que celle du capitalisme. » Avec "Notre ennemi, le capital"
(Climats), le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit son
travail de clarification et de démolition entrepris avec des livres aussi importants que "Orwell, anarchiste Tory", "L'Empire du moindre mal" ou "La Double Pensée". Mais est-il encore possible de « rassembler la grande majorité des classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste » ? Vendredi 19 mai - Comédie du Livre 2017

Michel Drac - Notre ennemi le Capital (Jean-Claude Michéa) - 24 déc. 2017 - 21 minutes

Une note de lecture sur un essai politique présentant une réflexion de fond, originale et stimulante.

Les articles conseillés : Michéa, l'autonomie socialiste contre le libéralisme

Disciple d'Orwell, Lasch, Debord, Castoriadis, Pasolini, mais aussi de Marx et Proudhon, Michéa se définit dans La Double pensée (2008) comme un socialiste « fidèle au principe d'une société sans classe, fondée sur les valeurs traditionnelles de l'esprit du don et de l'entraide », ainsi que comme un « démocrate radical ». (...)

sur Le Média Presse, 24 sept. 2018, par Kévin Boucaud-Victoire Kévin Boucaud-Victoire : « Michéa est autant un pamphlétaire qu'un penseur, ce qui nuit à la bonne compréhension de ses thèses »

Quand Eric Zemmour explique par exemple que la famille est la dernière cellule de résistance au capitalisme, en prenant appui sur Michéa, il commet une grosse erreur. Le philosophe ne dit jamais cela. Michéa s'inspire sur cette question des travaux de Christopher Lasch, pourfendeur des « familles alternatives » (familles monoparentales, notamment) défendues par la gauche américaine. Pour lui, ce n'est pas tant que la famille permettrait de résister au capitalisme, mais qu'elle serait détruite par ce système. « La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent », rapportaient déjà Marx et Engels (Manifeste du Parti communiste). Enfin, pour Lasch, croire que la famille pourrait être un îlot de résistance est une illusion qu'il moque dans Un refuge dans ce monde impitoyable. Par contre, les familles « alternatives » sont sources de souffrances et de fragilité pour Lasch. (...)

sur PHILITT, 12 juin 2019, par Matthieu Giroux Jean-Claude Michéa : « Il est grand temps de refermer la triste parenthèse politique de la gauche libérale »

J'y vois malheureusement le signe de l'influence grandissante des “idées” (si l'on peut dire !) d'un Bernard-Henri Levy sur la nouvelle intelligentsia “progressiste” ! Lui qui, récemment encore, n'hésitait même plus à définir les classes populaires par leur « mépris de l'intelligence et de la culture » et leurs « explosions de xénophobie et d'antisémitisme » (il faut dire que la révolte du “peuple d'en bas” et de ses Gilets jaunes l'avait immédiatement plongé dans le même état de panique haineuse que les riches bourgeois parisiens de 1871 face aux insurgés de la Commune !). Or la plupart des enquêtes empiriques dont nous disposons sur ce point confirment, au contraire, de façon massive que c'est bel et bien dans les milieux populaires que le sens des limites et les pratiques concrètes et quotidiennes d'entraide et de solidarité demeurent, aujourd'hui encore, les plus répandus et les plus vivaces. Ce qui s'explique, après tout, très facilement. (...)

sur Le Comptoir, 20 juin 2019 Emmanuel et Mathias Roux : « Michéa a montré que les vraies oppositions ne sont pas là où on pense »

Depuis 2013, Jean-Claude Michéa est devenu un sujet de polémique pour la gauche radicale intellectuelle. « Penseur majeur » affirment les uns, « rouge-brun et confusionniste », répondent les autres. Dans le même temps, une partie de la droite conservatrice et réactionnaire ne cache pas son intérêt pour le philosophe socialiste. Quoiqu'il en soit, l'ex-Montpelliérain ne laisse plus indifférent dans le monde des idées et dérange. Dans « Michéa l'inactuel : Une critique de la société libérale » (Le Bord de l'eau), Emmanuel Roux et Mathias Roux, philosophes de formation, reviennent sur cette figure controversée. Ils nous éclairent sur sa critique du libéralisme, sa filiation intellectuelle avec George Orwell et les perspectives politiques qu'il ouvre. (...)

sur Le Comptoir, 31 janvier 2018, par Kévin "L'Impertinent" Boucaud-Victoire Entretien : Kévin Victoire “Michéa, un socialiste proudhonien ?”

Le libéralisme est avant tout une révolution anthropologique, accentuée par la société de consommation. Pasolini, dont Michéa est un grand lecteur, estime que les classes populaires ont été « atteintes dans le fond de leur âme, dans leurs façons d'être » et que l'âme du peuple a non seulement été « égratignée, mais encore lacérée, violée, souillée à jamais ». Voilà pourquoi il voyait dans la société de consommation un totalitarisme plus puissant que le fascisme. La révolution culturelle socialiste ne sera évidemment pas simple à mettre en œuvre. Chaque jour qui passe renforce l'adhésion des personnes à ce système, la société du spectacle et le numérique jouent de ce point de vue un rôle essentiel. Une bataille culturelle est donc indispensable, mais celle-ci doit commencer à l'usine, dans les entreprises et dans les quartiers populaires, et non pas dans le ciel des idées. (...)

sur L'Inactuelle, 27 juin 2019, par Thibault Isabel [Article-Vidéo] : Jean Claude Michéa - Notre ennemi le capital - résumé - sur AgoraVox - 9 déc. 2017 Bonus George Orwell : Nouvelle Action Royaliste - #30 - Kévin BOUCAUD-VICTOIRE pour son livre “ George Orwell, écrivain des gens ordinaires” - 9 nov. 2018 - 1h23 Charles Robin - Orwell, Michéa, la Gauche, etc. - 25 déc. 2014 - 19 minutes [Vidéo] : "1984", de George Orwell (Alchimie d'un roman, épisode n°22) - sur JPDepotte - 20 nov. 2014 - 11 minutes [Vidéo] : GEORGE ORWELL (1903-1950) – Une vie, une œuvre [1997] - sur Rien ne veut rien dire - 1 févr. 2017 - 1h20 [Article] : George Orwell : un socialisme sans le Progrès - sur Le Comptoir, 11 avril 2018

« Avec l'entrée progressive du système capitaliste dans sa phase dite "néolibérale", la falsification méthodique du sens originel du mot "populisme" allait très vite devenir l'un des principaux axes de l'idéologie dominante. » (Jean-Claude Michéa)

Mystère Michéa : portrait d'un anarchiste conservateur - Kévin Boucaud-Victoire Des livres de Jean-Claude Michéa (Champs essais) : Notre ennemi, le capital
Notes sur la fin des jours tranquilles L'Empire du moindre mal
Essai sur la civilisation libérale Le loup dans la bergerie
Droit, libéralisme et vie commune Le Complexe d'Orphée
La Gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/michea-jean-claude.jpg

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