Mondialisation : Un discours de la méthode… Par Guillaume Berlat

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 02-12-2019
« Pour tromper le monde, ressemblez au monde » (William Shakespeare, Macbeth). Mais, à quoi ressemble le monde en cette fin d’année 2019 ? La réponse à cette délicate question est loin d’être aisée tant le monde d’aujourd’hui est aussi complexe qu’imprévisible. Manifestement, notre élite germanopratine, qui prolifère dans les cabinets (pas les lieux d’aisance) ministériels, n’a en pas la moindre idée pas plus qu’elle n’en a sur ce que pourraient être les contours du monde de demain. Il n’est qu’à voir, par exemple, comment elle est prise de court par les derniers rebondissements du feuilleton qui a pour nom « Brexit » et par la « tectonique des peuples ». En effet, le court-termisme et le présentisme, conjugués à la politique de l’essuie-glaces (un évènement chasse l’autre) sont les maladies chroniques des politiques qui ont le nez vissé sur le guidon d’un vélo qui avance dans une direction inconnue.
Ces derniers s’agitent désespérément pour exister médiatiquement. Tel est leur unique horizon alors que la planète poursuit inexorablement sa rotation de manière chaotique qui pourrait la conduire à sa perte (Cf. le dérèglement climatique pour ne citer que lui) ! Il est de plus en plus évident que la page du monde d’hier est définitivement tournée alors que les bases du monde de demain doivent être jetées. Un retour en arrière s’impose pour mieux appréhender la situation et éclairer l’avenir.
RAPPELER LES FONDEMENTS DU MONDE D’HIER
Si l’on essaie de résumer de manière sommaire les fondements du monde d’hier, c’est-à-dire de celui de l’après Seconde Guerre mondiale, à quelles conclusions parvient-on ? L’architecture des relations internationales peut être comparée à un véhicule à trois roues, mu par un carburant spécial.Lire la suite

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