Source : Consortium News, Patrick Lawrence, 14-102019
Trump vient de rater une occasion de retirer des troupes sans provoquer un autre bain de sang.
En moins d’une semaine, un nouveau front s’est ouvert dans la guerre de huit ans en Syrie, qui est loin d’être terminée , avec en scène des mandataires plus ou moins belliqueux dès les premiers jours. La souveraineté syrienne est une fois de plus violée de manière aussi décontractée qu’un écolier qui traverse la pelouse d’un voisin. Le gouvernement Assad à Damas est maintenant confronté à une nouvelle menace pour sa stabilité. Des milliers de djihadistes de l’État islamique peuvent maintenant échapper à la captivité et réactiver leur campagne féroce pour transformer la Syrie, un État laïque, en une autocratie islamique.
Tout cela a commencé lorsque le président Donald Trump a informé Recep Tayyip Erdogan, son homologue turc et l’un des des despotes les plus dénués de principe du Moyen-Orient, que les troupes américaines se retireraient des positions dans le nord-est de la Syrie avant une attaque turque contre les forces kurdes dans cette région. Trump a parlé à Erdogan par téléphone dimanche, la semaine dernière. L’incursion turque a commencé trois jours plus tard.
La question de savoir si l’attaque longtemps planifiée d’Erdogan contre les Kurdes syriens a reçu le feu vert de Trump, a été largement relayée dans la presse la semaine dernière, mais ce n’est pas intéressant. Bien sûr qu’il l’a donné. Voici la question intéressante : le désordre qui règne actuellement le long de la frontière syrienne avec la Turquie est-il précisément le résultat souhaité par la sécurité nationale lorsque Trump a donné le feu vert ? Le chaos, la destruction et le désespoir parfaitement prévisibles qui enveloppent la région étaient-ils imprévisibles ? Ou était-ce, du point de vue des factions bellicistes et putschistes de Washington, le point fondamental de cette dernière parodie sur le sol syrien ?Lire la suite
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