Source : ACRIMED, Pauline Perrenot, 02-07-2019
Les récentes et brutales arrestations de Taha Bouhafs et de Gaspard Glanz, dans le cadre de leurs reportages, ont suscité des prises de position sur les professionnels autorisés – ou non – à se prévaloir de leur qualité de journalistes. Tandis que certaines rédactions se sont abstenues, de nombreuses sociétés de journalistes ont exprimé leur soutien à ces deux confrères, et joué ainsi un rôle important dans la légitimation professionnelle dont voudraient les priver quelques éditocrates et experts, reconvertis pour l’occasion en garde-frontières de la profession. On n’aura pas la naïveté de s’étonner que ces derniers se manifestent à l’occasion de l’arrestation de journalistes indépendants en instruisant un double procès : un procès en « incompétence » et un procès en « militantisme ».
Le procès en incompétence
À commencer par Alexis Lévrier, « spécialiste de l’histoire du journalisme » [1] : un spécialiste qui, sur Twitter, nous gratifie de « quelques réflexions sur Taha Bouhafs et sur la définition du journalisme »… Extraits :
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