Source : ACRIMED, Mathias Reymond, 24-06-2019
Deux ans après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence, une partie des médias dominants déchantent, plus ou moins ouvertement. Mais aucun ne rappelle qu’en 2017, chacun joua son rôle dans la partition du véritable panégyrique déversé sur le corps électoral. Y compris Mediapart, où Macron avait « commencé un peu [sa] campagne » et où il avait donné son dernier entretien, dans les dernières heures qui précèdent officiellement la clôture.
Nous publions cet extrait du livre « Au nom de la démocratie, votez bien ! »(en vente sur notre boutique) qui revient sur l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle 2017, en attendant d’en débattre lors du prochain Jeudi d’Acrimed, le 27 juin 2019 à la Bourse du travail à Paris.
Le 26 avril 2017 dans L’Express, Christophe Barbier, exalté, met à profit son bagage de normalien : « Emmanuel Macron incarne déjà la plus incroyable aventure politique de la Ve République. […] Nous avons été témoins de la concrétion d’un enfant du siècle. […] Mais, d’ores et déjà, par l’effet Macron, plus rien ne sera comme avant dans la vie politique française. Il faut voter Emmanuel Macron. »
Deux jours plus tard, dans Libération, exploitant le même registre lyrique, Laurent Joffrin met en garde contre l’abstention : « C’est bien l’esprit de la République qui est en jeu. […] La République qui laisse ouvert le choix des politiques, du centre, de droite ou de gauche, au lieu de jeter la France dans l’enfermement nationaliste. La République, les choses étant ce qu’elles sont, c’est le vote anti-Le Pen. C’est donc le vote Macron. »Lire la suite