Des bases, des bases, partout… Sauf dans le rapport du Pentagone.

Source : Consortium News, 16-01-2019
Le 16 janvier 2019
Ces installations existent quelque part entre ombre et lumière, écrit Nick Turse. Bien qu’elles soient reconnues comme avant-postes militaires étrangers, elles sont exclues de l’inventaire officiel.
Quelques heures après l’annonce par le président Trump d’un retrait des forces américaines de Syrie, l’équipement de cette base faisait déjà l’objet d’un inventaire en vue de son retrait. Et d’un seul coup, la garnison américaine la plus importante en Syrie a été (possiblement) rayée des registres du Pentagone – sauf que, comme par hasard, al-Tanf n’a jamais figuré en réalité sur les registres du Pentagone. Ouverte en 2015 et qui, jusqu’à récemment, abritait des centaines de soldats américains, elle était l’une des nombreuses bases militaires qui existent quelque part entre l’ombre et la lumière, un avant-poste étranger connu qui, d’une certaine façon, n’a jamais vraiment été intégré à l’inventaire officiel des bases du Pentagone.
Officiellement, le ministère de la Défense maintient 4 775 « sites », répartis dans les 50 États, les huit territoires américains et les 45 pays étrangers. Au total, 514 de ces avant-postes sont situés à l’étranger, d’après le portefeuille immobilier mondial du Pentagone. Pour commencer par une longue liste, il y a des bases sur l’île de Diego Garcia dans l’océan Indien, à Djibouti dans la Corne de l’Afrique, ainsi qu’au Pérou et au Portugal, aux Émirats Arabes Unis et au Royaume-Uni. Mais la version la plus récente de ce portefeuille, publiée au début de 2018 et connue sous le nom de Base Structure Report (BSR), ne fait aucune mention d’al-Tanf. Ou, d’ailleurs, de toute autre base en Syrie. Ou en Irak. Ou en Afghanistan. Ou au Niger. Ou en Tunisie. Ou au Cameroun. Ou en Somalie. Ou un certain nombre de lieux où de tels avant-postes militaires sont connus pour exister et même, contrairement à la Syrie, pour s’étendre.Lire la suite

Source