Alors que la France traverse une période de crise sociale ouverte, le chef de la diplomatie française s'est rendu très discrètement au Moyen-Orient. Au journaliste de CNN qui l'interrogeait le 10 janvier sur les objectifs de sa tournée régionale, M. Le Drian n'a pas souhaité fournir des explications qui pourtant s'imposaient. Le ministre a préféré maintenir le flou sur le pourquoi de cette visite qui l'a conduit le 13 janvier à Amman puis à Bagdad et ce mardi 15 janvier à Erbil. https://www.presstv.com/DetailFr/2019/01/16/585967/Quelle-est-la-mission-de-Le-Drian-en-Irak À Amman, le chef de la diplomatie française a affirmé que la guerre (française) contre Daech n'est pas achevée, voulant dire que les forces françaises ne quitteront pas la Syrie de sitôt, même si le « Big Brother » US a décidé de les laisser tomber en annonçant son retrait du bourbier syrien. Mais le point de presse conjoint du ministre Le Drian avec son homologue jordanien contenait une petite phrase bien significative : « Si le président Bachar el-Assad est candidat, il sera candidat. Ce sont les Syriens qui doivent décider de leur avenir ». Pour de nombreux analystes, bien que la France cherche à donner l'impression d'une certaine ténacité dans le dossier syrien, pour éviter sans doute qu'elle soit accusée par l'opinion publique d'avoir fait le mauvais choix et d'avoir persisté à le maintenir pendant sept longues années, la phrase de Le Drian est déjà un aveu d'échec et une tentative pour ouvrir une brèche. Jean-Maxime Corneille, analyste politique et Bernard Cornut, géopolitologue s'expriment sur le sujet.
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/le-drian-bagdad.jpg
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