Au lieu de s'attaquer aux grands criminels de ce monde encore en liberté (George W. Bush, Tony Blair, Ehud Olmert, Augusto Pinochet et j'en oublie) le tribunal fédéral de Genève préfère s'acharner sur le général Nezzar, retraité depuis 25 ans, pour "crimes de guerre" durant l'insurrection des islamistes radicaux en Algérie ayant duré de 1992 à 1999. Khaled Nezzar, né en 1937 à Batna, était sergent de l'armée française et chef d'état-major de l'armée nationale populare (ANP) en 1990 et ministre de la défense jusqu'en 1993, il a également été mandaté au haut commité d'état (HCE) après la démission du président de l'époque Chadli bendjedid. Il est important de mettre en lumière le fait que parmi les plaignants il y a l'ONG Qatarienne A-Karama, réputée pour financer les frères musulmans. Ce qui est bizarre et profondément injuste est de chercher à tout prix à juger un ancien général âgé de 80 ans alors que 7000 terroristes islamistes repentis de l'AIS (armée islamique du salut), du MIA (mouvement islamique armée), du Fida et du GIA (groupe islamique armée) ont été amnistiés en vertu de la charte de réconciliation nationale initiée par le président Bouteflika et approuvée par référendum en 2004... La vidéo ci-dessus démontre les liens avérés de ceux qui attaquent Nezzar avec le terrorisme islamiste international. (PS : Ce Rafaa est un chiite pro-iran doublé d'un conspirationniste même si je suis souvent sur sa ligne politique. Pour ceux qui pourraient être intéressés, Rafaa a même fait une vidéo pour me répondre sur le sujet du complotisme) à la décharge du généra Nezzar, je dirais pour ma part qu'à défaut d'être un criminel de guerre voire un "génocidaire" il était au contraire très modéré par rapport au contexte de l'époque. En effet, les islamistes qui ont condamné la violence n'ont jamais été inquiétés, il s'est retiré du jeu à la fin de présidence collégiale en 1993 après avoir échappé à un attentat. Pour couronner le tout, il n'a jamais ordonné à l'armée de massacrer les populations des villages qui pourtant soutenaient les groupes armés ce qui serait la moindre des choses pour un "génocidaire" bien au contraire il était à la concorde civile qui donnait l'occasion aux terroristes de se repentir... Khaled Nezzar se défendait déjà en 2001 contre les accusations du déserteur islamiste Souaïdia. La justice a finallement donné raison à Nezzar. Extrait de l'interview de Khaled Nezzar pour le figaro magazine datant du 21 avril 2001 : Vous vous apprêtez à publier vos Mémoires en France et à y faire une tournée de conférences dans un climat de mise en accusation du régime algérien…
La publication de mes mémoires en France était prévue depuis longtemps, mais il se trouve, en effet, qu'elle coïncide avec une campagne de diabolisation sans précédent de l'Armée algérienne. Le fort des islamistes, et notamment du FIS, c'est leur propagande. Une propagande qui s'exerce à travers un site internet, le MAOL, le Mouvement algérien des officiers libres, qui prétend regrouper des officiers qui ont fui l'Algérie parce qu'ils y étaient soi-disant persécutés. Seuls de rares anciens officiers de l'ANP en retraite ou dégagés de l'Armée ont rejoint le MAOL. A ma connaissance, un seul cas de désertion a été signalé, celui d'un pilote d'hélicoptère, le lieutenant Messaoud Alili. Par contre, près de 200 éléments ont rejoint les maquis intégristes et ont tous été tués. La plupart des sous-officiers et hommes de troupe, hormis quelques rares cas d'officiers subalternes. Le MAOL bénéficie bien entendu, de l'aide de l'islamisme international. Souaïdia est ce qu'il est, mais cela ne veut pas dire que ses accusations ne sont pas vraies. Il accuse l'Armée de commettre des massacres attribués aux islamistes. Si c'était vrai, pensez-vous qu'une armée composée à 80 % de conscrits garderait sa cohésion ?
Ce serait impossible. La troupe se serait depuis longtemps soulevée contre ses chefs. (...) Pourquoi l'armée, qui se trouvait dans les parages, est-elle restée l'arme au pied lors du massacre de Bentelha ?
En Algérie, chaque hameau, chaque village son devenus des points sensibles et un point sensible ne peut être bien défendu que lorsque des troupes y sont implantées. L''étendue du territoire et le faible volume de forces à l'époque, ne permettaient pas la mise en place d'une défense opérationnelle du territoire, constituées en éléments de surface en éléments d'intervention.
S'agissant du cas de Bentelha , une partie des complices des terroristes était implantée dans le tissu urbain. L''extinction de la lumière pendant que les assaillants en grand nombre accomplissaient forfait, créait une confusion telle qu'une intervention venant de l''extérieur ne pouvait que rendre plus dangereuse la situation du moment. Le petit nombre de patriotes ainsi que le détachement de la garde communale sur place furent fixés par une partie des terroristes pendant que la grande partie s''adonnait aux massacres de la population et au saccage de ses biens. Dans ce cas précis, une seule attitude est possible pour des éléments intervenant de l''extérieur :
faire acte de présence par le feu et tenter de prendre les assaillants à revers sur le ou les chemins du retour. Souaïdia précise bien dans son livre qu'il n'y avait qu''une trentaine d'hommes dans la caserne e soir-là. C''est effectivement me moment que choisissent les terroristes pour accomplir leurs forfaits. Ils sont renseignés par leurs complices chaque fois que la troupe se déplace en opération. Souvenons-nous du massacre de quinze Serbes à mille mètres de la Kfor par les Kosovars sans que cette dernière ait pu intervenir.
Aucune armée n''est pure et sans tache surtout dans une sale guerre ! Souaïdia accuse l'armée d'être une machine à fabriquer des terroristes.
La machine à fabriquer des terroristes, ce n'est pas l'armée, ce sont nos “conciliateurs” politiques : le FLN, le FFS, le parti de Louisa Hanoun, tous ceux qui ont participé à la conférence de San'Egidio. En un mot, selon moi, tous ceux qui s'emploient d'une manière ou d'une autre à légitimer le terrorisme. Ce sont eux qui ont rempli les maquis d'opportunistes qui pensaient ainsi être dans le camp des gagnants.
Souaïdia accuse des généraux d'avoir ordonné l'assassinat du président Boudiaf…. En tant que chef d''état-major général j''ai été le principal artisan du retour de Boudiaf en Algérie. Pour quelle raison alors, mes collègues et moi l''aurions-nous fait disparaître ? Pour prendre le pouvoir ? Mais ce pouvoir nous l'avions et nous avons précisément fait venir Boudiaf pour le lui donner et pour qu'il l''exerce avec l''autorité qui le caractérisait. D''ailleurs, j''ai démissionné du Haut comité d''Etat. Pour cacher quelque chose ? Mais cacher quoi ? Je connais le refrain : les généraux algériens sont des pourris, ils ont des comptes partout. J''ai même entendu Anne Sinclair dire qu''“ils se partagent la rente pétrolière”… C'est ahurissant de dénoncer ainsi sans preuve toute une corporation ! Vous savez combien gagne un général ? 5 440 000 dinars, c'est-à-dire l'équivalent de 5 400 F. Avec les primes, il double sa solde. Pour en revenir à Boudiaf, nous l'avons fait venir pur sauver l''Algérie du chaos et nous aurions pris délibérément le risque d'augmenter le chaos, car sa mort fut un cataclysme – en l''éliminant ! C''est absurde. Pourquoi l''a-t-on tué ?
Dans son livre, Souaïdia reconnaît lui-même que Boudiaf avait une priorité : la lutte contre l''islamisme. D'ailleurs, le FIS l''a aussitôt accusé urbi et orbi d'être “un agent de la franc-maçonnerie internationale”. On sait également que contrairement à certains de ses prédécesseurs qui n''avaient pas hésité à flirter avec le FIS – Boudiaf était résolument opposé à tout partage du pouvoir.
“Je n'ai pas de pouvoir à partager”, martelait-il. Enfin, par son charisme, Boudiaf déclenchait notamment chez les jeunes – une dynamique nouvelle qui balayait les partisans d''un régime théocratique totalitaire. Qui avait donc intérêt à le tuer, sinon les islamistes ? Son assassin, le sous-lieutenant Boumaârafi, un homme renfermé selon tous ses collègues, s''est muré dans son mutisme lors de son procès devant une juridiction civile et la justice a conclu à un acte isolé. Depuis, il fait l''objet d'une protection constante. J''étais présent dans le bureau du général Lamari, chef d'état-major de l'armée, lorsqu'il a transmis l'ordre de tout faire pour garder vivant Boumaârafi lors de la mutinerie des prisonniers islamistes à Serkadji. Les militaires ont protégé Boumaârafi au péril de leur vie alors que celui-ci était parmi les mutins. Personnellement, je suis persuadé qu'il finira par avouer un jour ses convictions islamistes. Alors la vérité éclatera aux yeux de tous. Regrettez-vous d'avoir dû arrêter le processus électoral en 1992 ?
En aucun cas. Ce serait à refaire, je le referais. Nous étions prêts à accepter que le FIS participe à l''Assemblée à hauteur de 30% des sièges. Mais 70% des sièges, obtenus dès le premier tour et en ballottage favorable au second tour grâce à une fraude généralisée et une loi électorale scélérate, c'eut été le règne des talibans en Algérie ! Au niveau des effectifs, que représentent les terroristes ? La mouvance terroriste compte une demi-douzaine de groupes (GIA, FIDA, GSPC, etc) qui ont, chacun, sa spécificité. Y a-t-il des pays qui soutiennent le terrorisme ?
Plusieurs pays ont soutenu les terroristes, notamment l''Iran qui par sa propagande, ses écrits et ses proclamations, a sciemment mis de l'huile sur le feu. Aussi, au début des années 90, ai-je personnellement décidé le renvoi de l'ambassadeur et la fermeture de l''ambassade. Parallèlement, nous avons suspendu les relations avec le Soudan. Que pensez-vous de la “concorde civile” mise en œoeuvre par Bouteflika et qui offre aux terroristes l''occasion de se repentir et de réintégrer la société ?
J'y suis favorable, car il s'agit d'une guerre entre Algériens et que l'on doit finir par s''entendre. J''y suis d''autant favorable d'ailleurs que ce sont des militaires, notamment le général Smaïn Lamari qui l'ont engagée. Les résultats de cette politique sont dans un sens positifs puisque plus de 7 000 terroristes se sont rendus. Ce sont autant de bourreaux en moins. Reste le problème que posent ces repentis qui ne sont pas passés par la justice et qui sont là maintenant, au milieu de la population, dans une situation qui n'est pas aisée pour eux pas plus qu'elle ne l''est d''ailleurs pour leurs victimes.
Certains disent que la concorde civile a connu du succès auprès des gens qu'elle ne concernait pas –les terroristes de l''AIS, l'armée du FIS – et un échec auprès de ceux qu'elle concernait : les terroristes du GIA.
C'est faux. En 1997, lorsque l''AIS a accepté de cesser le combat, elle ne comptait que 600 combattants. Or, il a eu plus de 7 000 ralliés. Quelle politique faut-il adopter envers les terroristes qui refusent la concorde civile ?
A mon sens, il n'y en a qu''une : l'éradication. Ce n''était pas mon choix d''origine puisque j'étais favorable au pardon, mais aujourd'hui devant ces gens qui se conduisent plus sauvagement que des bêtes sauvages, je dis que la seule solution c'est de les éradiquer. C'est-à-dire les exterminer ?
C'est-à-dire les combattre jusqu''au bout et y mettre le prix qu'il faut. Le président gouverne avec une coalition. Que représentent les autres partis à côté de cette coalition ?
A ma connaissance, pas grand chose. S''ils avaient quelque chose à dire on les entendrait. A lire la presse algérienne, on n''a pas, il me semble, l''impression que les Algériens sont muselés !
Dénonçant l''aide financière et la livraison d''armes sophistiquées à l'Algérie, certains milieux intellectuels accusent aussi la politique algérienne de la France d''une “véritable complicité de crime contre l''humanité”. En impliquant la France dans cette affaire, il s''agit encore, d''une manière ou d''une autre, de favoriser l''internationalisation d''un problème strictement algéro-algérien. Nous nous sommes battus pour notre indépendance et nous l''avons payée suffisamment cher pour n''accepter aucune ingérence étrangère. Parce que nous acceptions certaines aides de l''URSS, on a dit autrefois que nous avions livré Mers El-Kébir aux Russes ! C''était totalement faux. Je vais vous faire une confidence : Moscou est revenu à la charge plusieurs fois pour utiliser un aéroport en Algérie. Un aéroport qui aurait servi aux avions soviétiques à atteindre l''Europe. Nous avons refusé. Et Moscou en a été pour ses frais. Comment accepter maintenant qu'on vienne ici nous donner les leçons et nous dicter notre conduite ! Après avoir lancé la “concorde civile”, le président Bouteflika, vient de parler de “concorde nationale”. Quel est le sens de ce projet ? Certains l''ont aussitôt suspecté de vouloir tendre la main au FIS. Qu''en pensez-vous ?
Personnellement. Je m''en tiens à la concorde civile. Je ne sais pas ce signifie concrètement la concorde nationale, car pour l'instant cela n'existe pas. Les militaires sont sur le terrain et continuent de remplir leur mission (...)"
Voir en ligne : https://www.agoravox.tv/IMG/jpg/nezzar.jpg
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