Les espions s’espionnent eux-mêmes, par Daniel Lazare

Source : Daniel Lazare, Consortium News, 31-05-2018
Alors que commence à émerger le rôle d’un groupe d’espions britanniques et américains ayant des relations haut placées, de nouveaux soupçons grandissent quant au rôle qu’ils ont pu avoir dans l’élaboration de l’histoire Russia-gate, comme l’explique Daniel Lazare.
Après la nouvelle qu’un espion et universitaire de Cambridge nommé Stefan Halper a infiltré la campagne Trump, le rôle des agences de renseignement dans l’élaboration du grand russiagate est enfin sous les projecteurs.
C’est de plus en plus énorme. Les services de renseignement ont commencé à signaler que Donald Trump était de connivence avec la Russie, ils ont alimenté et ont développé cette rumeur, puis ils ont fait passer le mot à la presse et aux principaux représentants du gouvernement. Ils auraient même tenté d’utiliser ces rapports pour forcer Trump à démissionner avant son investiture. Bien que la presse institutionnelle accuse Trump d’avoir conspiré avec la Russie pour arrêter Hillary Clinton, l’inverse semble maintenant être le cas : les agences de renseignement de l’administration Obama ont travaillé avec Clinton pour bloquer Trump « le candidat sibérien ».
Le modèle a été fourni par l’ancien directeur de MI6, Richard Dearlove, l’ami et partenaire d’affaires de Halper. Assis sur des fauteuils clubs dans le vénérable Garrick Club de Londres, selon le Washington Post, Dearlove a déclaré à Christopher Steele, un autre vétéran du MI6, auteur du célèbre dossier de recherche sur l’opposition « golden showers » (NdT : Douches dorées), que Trump « lui rappelait une situation difficile à laquelle il avait été confronté des années auparavant, lorsqu’il était chef d’agence pour le renseignement britannique à Washington et a alerté les autorités américaines sur l’information britannique selon laquelle un candidat à la vice présidence avait été une fois en communication avec le Kremlin ».Lire la suite

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