G7 de Charlevoix : La fin d’un monde, par Guillaume Berlat

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 11-06-2018
Le mois de juin est traditionnellement un mois chargé en échéances diplomatiques : conseil européen, session ministérielle de l’OTAN au niveau des ministres de la Défense, voire sommet et surtout rencontre des chefs d’État et de gouvernement du G7. Cette année, le groupe se réunit sous présidence canadienne les 8 et 9 juin 2018 à Charlevoix au Québec à l’invitation du premier ministre, Justin Trudeau dans un climat de tensions exacerbées entre Donald Trump et ses six homologues. Au cours des dernières semaines, le président américain n’a de cesse d’irriter ses alliés par sa méthode (la diplomatie compulsive du tweet dépourvue de toute consultation de ses « alliés ») et par ses décisions (unilatérales mettant en mal le multilatéralisme comme le retrait de l’accord nucléaire avec l’Iran et l’imposition de sanctions commerciales sur les importations d’acier et d’aluminium).
Le moins que l’on puisse dire est qu’il commence sérieusement à indisposer ses partenaires. Rappelons d’abord la genèse du G7 avant d’en revenir à la réunion des 8 et 9 juin 2018 et de nous interroger sur la signification de cette crise de confiance au sein du club des riches !
QU’EST-CE QUE LE G7 ?
Le G7 est avant tout le club des riches de la planète qui se réunit une fois par an pour se livrer à un panorama des grandes questions du moment. Au départ, la discussion était restreinte aux questions économiques. Au fil du temps, d’autres sujets se sont ajoutés : diplomatiques, environnementaux, sociétaux… Le groupe connaît quelques vicissitudes au cours des dernières années. Certains en contestent la légitimité.Lire la suite

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