Europe de la défense, Europe de l’indécence… Par Guillaume Berlat

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 04-06-2018
« Le peuple est le même partout. Quand on dore ses fers, il ne hait pas la servitude » nous rappelle fort à propos Napoléon. Ce qui vaut pour les peuples vaut aussi bien pour les hommes d’État que pour leurs ministres, hommes et femmes mis sur un même pied d’égalité. La prise de connaissance des déclarations publiques des plus hautes autorités de l’État est souvent utile, intéressante, décoiffante. Elle est parfois déroutante, déconcertante, déroutante surtout lorsque l’information est donnée par un ministre régalien qui déborde son champ traditionnel de compétence.
Aujourd’hui, nos regards et nos attentions se portent sur notre délicieuse ministre des Armées, Florence Parly. Cette experte reconnue des questions relatives à la SNCF et à Air France empiète aujourd’hui sur le champ diplomatique de son prédécesseur à l’hôtel de Brienne, promptement expédié à l’hôtel d’Orsay par la grâce du Dieu Jupiter. Elle tient des propos pour le moins baroques sur la défense européenne, ses derniers avatars, ses liens avec la défense collective de l’Alliance atlantique et de son mentor les États-Unis. Tous les gens sérieux gardent à l’esprit sa piteuse prestation dans la nuit du 14 au 15 avril 2018 pour justifier l’injustifiable sur le plan du droit international : des frappes illégales conduites sans preuves irréfragables contre un État souverain avant l’inspection in situ de l’OIAC, la Syrie. Aujourd’hui, les temps changent.
Le ton est moins belliqueux. Il est au pardon et à la diplomatie de l’aplaventrisme après les écarts liturgiques de la peu courageuse Union européenne. Ce nouvel avatar néo-conservateur français constitue une claque supplémentaire à l’héritage du général de Gaulle et un pas de plus sur la voie de la servitude volontaire.
LE PARDON DE FLORENCE OU LA DIPLOMATIE DE L’APLAVENTRISMELire la suite

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