Un regard différent sur La Ghouta, par Labévière, Raimbaud et Galice

Billet invités

Un déluge de dénonciations, condamnations, indignations ! Une fois encore « Le boucher de Damas massacre son peuple, gaze sa population ». Derrière cet écran de fumée, le scandale, aux yeux des plaignants, est que l’Etat syrien reconquiert du terrain sur les groupes terroristes, indigènes ou exotiques, appuyés par « les occidentaux » et leurs alliés du Golfe https://www.iveris.eu/list/tribunes_libres/312-reveillonsnous_ils_sont_devenus_fous
Militaires, conseillers spéciaux, humanitaires, journalistes s’entrecroisent, se congratulent, se consolent difficilement les uns les autres.
Le citoyen ordinaire n’aura pas lu le texte du télégramme diplomatique annonçant ces opérations militaro-médiatiques occidentales https://www.les-crises.fr/syrieleaks-un-cable-diplomatique-devoile-la-strategie-occidentale-par-richard-labeviere où le « smart power » combine savamment le « hard power» militaire terroriste et le « soft power » médiatique. La paisible Suisse n’est pas épargnée, au prétexte que l’échec programmé des négociations de Genève doit éclipser les efforts entrepris à Sotchi ou Astana. La directrice d’Amnesty international en Suisse vient dérouler au micro de la RTS le récit controuvé sur les origines de la « révolution syrienne » et sa violente répression, ignorant superbement et le projet de « remodelage (entendre charcutage) du Grand Moyen-Orient » et, après l’Irak et la Libye, sa mise en œuvre en Syrie, révélée – notamment – par Time du 19 décembre 2006 http://content.time.com/time/world/article/0,8599,1571751,00.html , soit cinq ans avant le début supposé des événements. Le témoignage de Roland Dumas, ancien ministre français des Affaires étrangères, ignoré par les tenants de l’histoire officielle, abonde dans le même sens https://www.youtube.com/watch?v=BMheTdcIcFw
Le Temps du 28 février n’est pas en reste, qui titre « L’aide suisse piégée dans les filets de Damas ». Le plus beau est néanmoins le sous-titre validant le propos d’« islamistes modérés » : « Jaish al-islam ? Des enfants de la Ghouta » et, pour enfoncer le clou « On peut ne pas aimer Jaish al-islam, mais ce sont des enfants de la Ghouta, pas des djihadistes importés. » C’est donc une question de goût, comme aimer le Pepsi ou non. Il semblerait que les « importés soient les plus virulents et les plus nombreux mais passons. Les « locaux » sont « parrainés » (financés, formés, endoctrinés…) par les Saoudiens, comme l’indique l’article. Visant à dédouaner l’ingérence extérieure, l’argument reviendrait à vanter les mérites de la Milice pendant l’occupation de la France, entre 1943 et 1945. Ces « gars du pays » servaient de relais efficaces à la Gestapo et à l’appareil répressif allemand. Ils raflaient et torturaient en excellent français. Les terroristes de Bruxelles ou de Paris venant massacrer allègrement leurs voisins sont aussi « des enfants du pays. » Voilà qui est bigrement rassurant pour la suite !Lire la suite

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