Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 19-11-2017
Pendant la « guerre contre la terreur », le gouvernement américain a sous-évalué le nombre déclaré de civils tués (ce qui est bien utile pour préserver une perception positive de la guerre de la part de leurs concitoyens). Mais un nouveau rapport révèle la vérité, déclare un ancien analyste de la CIA, Paul R.Pillar.
Toute personne désireuse de réfléchir de manière approfondie et critique à l’usage de la force armée contre une cible telle que l’État Islamique (EI) ferait bien de lire l’article particulièrement fouillé du New York Times par le journaliste d’investigation Azmat Khan et le professeur Anand Gopal, en Arizona, à propos des pertes civiles causées par la campagne aérienne de la coalition menée en Irak. Les conclusions principales sont que ces pertes sont largement supérieures à ce que l’armée américaine a reconnu jusqu’à présent.
Un drone Predator tirant un missile.
Ce décalage est suspecté depuis quelques temps déjà, si on se base sur le travail initial mené par des organismes privés qui fouillent les articles de presse et les autres informations publiquement disponibles sur le terrain. Khan et Gopal sont allés au delà de ce travail en sélectionnant trois zones tests dans la province du Nineveh dans lesquels ils ont mené une enquête exhaustive, en interviewant des centaines de locaux et en passant en revue les décombres de bâtiments bombardés. Ils ont comparé ces preuves directes, incident après incident, avec ce qu’a dit l’autorité militaire responsable dans ses archives à propos des frappes aériennes qui avaient été menées dans la zone et leurs résultats.Lire la suite
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