Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 04-09-2017
« La vitesse est d’essence divine. Avant le Dieu des chrétiens qui a repris l’éclair et la foudre à Zeus, c’est Hermès qui l’a incarnée. Hermés va à la vitesse du vent » (Bernard Chambaz, À tombeau ouvert, 2016)1. Pour rafraichir la mémoire de tous ceux dont les souvenirs de la mythologie grecque et latine sont un peu flous, rappelons qu’au dieu grec Zeus (roi des dieux, dieu du ciel, du Climat, du Tonnerre et des Éclairs) correspond le dieu latin Jupiter et qu’au dieu grec Hermès (messager des dieux, dieu du Voyage, des Communications, du Commerce, des Voleurs, de la Ruse, de la Langue, de l’Écriture, de la Diplomatie) correspond le dieu latin Mercure.
La traditionnelle semaine des ambassadeurs (28-31 août 2017), première du quinquennat d’Emmanuel Macron, présente, par certains aspects, une dimension mythologique. Celle d’une rencontre improbable, inédite entre deux divinités : Zeus, alias Jupiter avec Hermès, alias Mercure. On ne pouvait trouver meilleure conjonction divine, astrale pour un début de quinquennat et pour une annonce aux excellences françaises. Revenons au XXIe siècle et à l’actualité internationale de cet été 2017. Avant toute chose, il importe de replacer cette semaine des ambassadeurs dans son contexte général afin d’analyser le contenu de l’intervention du président de la République censée fixer le cap de la diplomatie française2 et de nous livrer à quelques réflexions sur la pensée jupitérienne.
LE CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA SEMAINE DES AMBASSADEURS : UN MONDE SANS MAÎTRES
Pour mieux appréhender le sens de l’intervention du président de la République, il importe de rappeler la genèse de la semaine des ambassadeurs, sa préparation diplomatique ainsi que la vie du microcosme parisien.Lire la suite
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