Des échauffourées sont survenues en marge d'une manifestation de 400 personnes venues protester contre le déploiement du système de défense antimissile américain THAAD en Corée du Sud, ce qui, selon eux fait monter la tension avec Pyongyang.
Des centaines d'habitants de la province du Gyeongsang du nord en Corée du Sud, sont descendus dans la rue le 6 septembre pour dénoncer le déploiement du système de défense antimissile américain THAAD dans la zone, ce qui selon eux les mettrait en danger. Plusieurs personnes ont été blessées dans des heurts avec la police selon l'agence de presse sud coréenne Yonhap. Selon Yonhap, les heurts auraient eu lieu quand la police a entrepris de disperser environ 400 manifestants réunis devant un bâtiment administratif se situant à proximité d'une base américaine de défense située à Seongju, à 300 kilomètres de Séoul. Quatre manifestants auraient par ailleurs tenté de forcer les barrières du site, où se trouvaient les lanceurs THAAD. Cette manifestation fait suite à l'annonce du ministère de la Défense sud coréen ayant déclaré le 6 septembre que des batteries lance missiles allaient être installées au plus tard le 7 septembre. Présenté comme une mesure de protection des troupes sud coréennes et américaines contre les menaces de son voisin nord coréen, le déploiement du système de missiles anti-balistiques américain THAAD a été accéléré face à l'escalade verbale entre Pyongyang et Washington. Des habitants de la zone et des militants politiques critiquent depuis longtemps ce déploiement qui, selon eux, augmente les tensions dans la péninsule et fait de cette région une cible principale en cas de conflit armé avec le Nord. Les manifestations contre le système THAAD en Juillet 2016 (CCTV > CGTN > chaîne chinoise en français) : En Mars 2017 : En Corée du Sud, des centaines de personnes ont manifesté samedi contre le déploiement du système de défense anti-missiles américain THAAD. Les protestations ont eu lieu au lendemain de la visite du secrétaire d'État amériain, Rex Tillerson. Aujourd'hui : 7 Septembre 2017 (sur Euronews : http://fr.euronews.com/2017/09/07/des-villageois-tentent-de-bloquer-lacheminement-du-thaad) (...) En Corée du Sud, des affrontements entre police et manifestants ont fait des dizaines de blessés lors de l'acheminement des quatre derniers lanceurs du systèmes anti-missiles américain THAAD ce jeudi au sud de la péninsule. 8 000 policiers étaient déployés pour escorter les blindés américains. Dans le village rural de Soseong-ri, plusieurs centaines de personnes ont tenté en vain de bloquer le convoi. Certains habitants s'opposent à l'installation du système de défense en raison des nuisances causées par le passage de convois militaires. Les lanceurs ont été installés sur un ancien parcours club de golf à Seongju, à plus de 200 km au sud de Séoul, où deux lance-missiles et un puissant radar étaient déjà en place. La Corée du Nord a conduit ce dimanche un sixième essai nucléaire, s'attirant les foudres du Japon, des Etats-Unis, et même de la Chine. Mais Pékin, principal partenaire économique de Pyongyang reste opposé au déploiement du bouclier anti-missile américain, qui bouleverse selon elle, l‘équilibre régional. Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie à l'ONU : « Personne ne veut une solution militaire pour la Corée du nord » Casques bleus en Ukraine, situation en Syrie, règlement de la crise coréenne : Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie à l'ONU, a abordé l'actualité internationale dans une interview exclusive à RT. En pleine crise autour de la Corée du Nord, le représentant permanent de la Fédération de Russie à l'ONU, Vassili Nebenzia, a accordé un entretien exclusif à RT, occasion de rappeler une fois de plus la position de Moscou sur le sujet.
Les sanctions ne marchent malheureusement pas
« Personne ne veut de solution militaire. Tout le monde souhaite que la crise soit réglée de façon pacifique », a notamment affirmé le diplomate russe, en rappelant toutefois que plusieurs pays ont déjà évoqué dans le même temps la possibilité d'introduire de nouvelles sanctions contre Pyongyang. « Mais les sanctions ne marchent malheureusement pas », a-t-il déploré. « Une nouvelle série de sanctions pourrait ne pas constituer un pas vers la table des négociations mais mener plutôt à de nouveaux essais [de missiles] », selon Nebenzia, qui a rappelé que Moscou insistait toujours sur la proposition russo-chinoise avancée en juillet 2017. Lire aussi : L'Allemagne soutient la proposition russo-chinoise de solution pacifique à la crise nord-coréenne
Moscou, un « épouvantail pour les Etats-Unis »
Quant à la détérioration des relations russo-américaines ces derniers mois avec une rixe diplomatique qui oppose Moscou et Washington, Vassili Nebenzia a jugé qu'il s'agissait d'une situation inacceptable.
Je n'admettrai pas que la paix et la sécurité soient otages de nos relations
« Trop de choses dépendent de nos relations bilatérales, et il est malvenu qu'elles soient à un niveau si bas ces jours-ci. Elles doivent être améliorées, pour le bien du monde, pas seulement de nos deux pays », a estimé le diplomate. « Je n'admettrai pas que la paix et la sécurité soient otages de nos relations », a-t-il martelé. Assurant n'avoir « aucun problème » dans ses échanges personnels avec son homologue américaine Nikki Haley, Vassili Nebenzia a regretté que le Conseil de sécurité de l'ONU soit devenu « une des dernières plateformes de coopération » entre Moscou et Washington. « Malheureusement, nous sommes devenus un épouvantail très pratique, y compris dans les batailles de politique intérieure [américaine] », a-t-il déploré.
Casques bleus en Ukraine : « Jamais rien de concret de la part de Kiev »
Le conflit dans l'est de l'Ukraine est revenu à l'ordre du jour international après une proposition de Moscou soumise à l'ONU, portant sur la création d'une force spéciale de maintien de la paix pour protéger les observateurs de l'OSCE dans cette zone du conflit. Même si Kiev a déjà avancé une proposition semblable, celle-ci voulait que les casques bleus de l'ONU soient présents sur tout le territoire des régions de Donetsk et de Lougansk. Une nuance qui trahit ses vraies intentions, selon Vassili Nebenzia.
Un stratagème pour ne pas mettre en œuvre les accords de Minsk
« Nous avons entendu parler d'idées, de discours très vagues sur une certaine mission de maintien de la paix de la part de Kiev depuis quelque temps, mais nous considérons cela comme un stratagème pour ne pas mettre en œuvre les accords de Minsk », a déclaré à RT le diplomate. « Nous n'avons rien entendu de définitif ou de déterminant concernant cette mission de maintien de la paix, tandis que notre proposition repose avant tout sur la résolution 2202 de 2015 qui encadre l'ensemble des mesures permettant de mettre en œuvre les accords de Minsk », a-t-il souligné. « La situation en Syrie change pour le mieux »
Alors que l'armée syrienne réalise de nouvelles avancées dans la lutte contre les terroristes de Daesh, « la vie revient à la normale » dans les zones de désescalade négociées sous l'égide de la Russie, déclare Vassili Nebenzia. « La situation sur le terrain en Syrie est en train de changer, et pour le mieux », a-t-il dit, en se réjouissant que l'aide humanitaire puisse finalement parvenir aux civils habitant dans ces zones. « Chaque jour, les terroristes contrôlent de moins en moins de territoire en Syrie », a noté en même temps le diplomate russe. « On peut envisager une solution politique à la crise syrienne », s'est-il félicité, en ajoutant que « le discours sur la Syrie a changé de tonalité au Conseil de sécurité de l'ONU et aux Nations Unies en général ».
Source : francais.rt.com
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/manif-coree-sud.jpg