Saône-et-Loire : un agriculteur abattu lors de son interpellation

Le jeune éleveur, acculé par l'administration de l'UE, avait déclaré lors d'une interview :

« Les agriculteurs sont plutôt des taiseux et souvent ils retournent la violence contre eux-même. C'est pour cela qu'il y a un ou deux suicides par jour dans notre profession. Mais peut-être que la violence va finir par se retourner vers les autres… »

Voici les paroles de sa famille :

« Nous, parents, sœurs, neveux et nièces de Jérôme Laronze, sommes profondément choqués et indignés des conditions dans lesquelles celui-ci a été traqué pendant neuf jours puis abattu par plusieurs tirs mortels samedi 20 mai 2017 par deux gendarmes de la brigade de Cluny. » » Les premiers éléments de l'enquête laissent penser que rien ne justifiait une telle violence à son encontre et que les deux gendarmes ont agi sans discernement et avec précipitation alors que des renforts étaient attendus. Jérôme Laronze n'était ni une personne violente, ni une personne isolée, contrairement aux propos rapportés dans la presse par une organisation syndicale avec laquelle il n'avait aucune relation personnelle. De tels propos sont une insulte à sa mémoire, outre leur violence à l'égard d'une famille en deuil. » « De telles déclarations nous obligent à réagir et à rappeler les conditions humiliantes et inhumaines dans lesquelles Jérôme a subi des contrôles répétés des services vétérinaires de la DDPP, en présence de très nombreux gendarmes, alors qu'il ne s'était jamais montré violent ou menaçant à l'égard des agents de l'administration. Aucun soutien psychologique ne lui a été proposé bien que sa famille ait signalé », dés 2016, son profond désespoir et sa révolte à l'égard d'une administration toujours plus menaçante à son encontre. La famille évoque la « grande souffrance « dans laquelle les contrôles ont laissé Jérôme. Elle se dit « en droit d'exiger la transparence et la vérité sur les circonstances de sa mort brutale. » et « veille à ce que sa mémoire ne soit pas salie. Jérôme Laronze était un paysan poète idéaliste qui défendait une agriculture de proximité et qui exécrait la bureaucratie administrative et son système de connivence. C'est là son plus grand tort. Une trop grande lucidité doublée d'une liberté de ton dérangeante lui ont valu un acharnement qui lui a fait perdre pied. »

Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/agriculteur-abattu.jpg

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