Tromelin : quand la France brade ce qui lui reste de souveraineté

La France n’est pas un hexagone, la France est un archipel ! Cette réalité, et ce qu’elle porte de perspectives pour notre pays, est systématiquement ignorée de nos gouvernants. Pourtant cette insularité confère à notre pays le second domaine maritime mondial, rien de moins ! Quand on sait combien l’océan est porteur de promesses en matière de ressources halieutiques (en diminution drastique), pétrolières et surtout polymétalliques… le moins que l’on pourrait attendre d’un gouvernement responsable et soucieux des générations à venir serait qu’il porte attention à ces prometteuses poussières d’empire. Mais ce serait lui faire crédit de défendre effectivement l’intérêt du peuple français et de promouvoir notre nation. L’exemple de l’île de Tromelin illustre ad nauseam la démission antipatriotique du gouvernement actuel et de ses prédécesseurs.Tromelin ? Un de ces noms exotiques qui donne à rêver. Pourtant, cet atoll de l’Océan indien est peu connu : de petite taille, inhabité, il est en dehors des routes maritimes. Malgré ce peu d’attrait apparent, cet ilot a connu une histoire haute en couleur et parfois dramatique. Et un rebondissement récent qui laisse entrevoir l’esprit de démission qui règne au sommet de l’Etat.Découverte en 1722 par un navire Compagnie des Indes Orientales, elle connut en 1761 un drame. Un bateau de la même Compagnie y fit naufrage. Une partie de l’équipage réussit à reprendre la mer, laissant une soixantaine de personnes (dont une majorité d’esclaves) sur l’île en leur promettant de revenir les chercher. Ce n’est que quinze ans plus tard que les naufragés furent secourus. Ils n’étaient alors plus que huit adultes et un enfant. Cette affaire donna lieu à plusieurs expéditions archéologiques dans les années récentes. Mais ce n’est pas cette tragédie qui nous intéresse ici. C’est un article du Figaro Vox qui a sonné l’alarme : « Île de Tromelin : «La République ne peut pas brader ainsi sa souveraineté !» En résumé. En suite d’un différend entre la France et l’île Maurice sur l’interprétation du Traité de Paris (1763), cette dernière revendique son droit souverain sur Tromelin, quand cet îlot fait encore aujourd’hui partie, et depuis sa découverte, du domaine maritime français. Un traité de cogestion signé discrètement en 2010 entre les deux parties (sous le gouvernement Sarkosy) doit être ratifié, ou pas, par l’assemblée nationale le 18 janvier prochain. Ce traité prévoit la cession du territoire à Maurice sans contrepartie ! Cette absence dit assez le mépris de nos gouvernants pour l’intérêt national. D’où la mobilisation récente.Voir la pétition en circulation : http://www.objectif-france.org/of/p/1977-tromelin.htmlVous noterez qu’elle s’intitule logiquement « Objectif France ». Car, au-delà de l’intérêt économique évident qu’il y a à conserver dans le giron national cet atoll désertique (on parle de 280.000 km² de zone économique exclusive !), sa cession éventuelle devient symbolique de l’état de notre pays et de la déliquescence dans laquelle nos « élites » le plongent chaque jour un peu plus. Comme si l’affaiblissement de l’Etat-nation et la dilapidation de son patrimoine étaient devenus les objectifs prioritaires de ceux qui sont sensés gouverner la France.En cette période où s’ouvre une campagne électorale majeure, un seul parti défend et l’intégrité nationale et l’avenir mondial de notre pays : l’Union Populaire Républicaine et son candidat, François Asselineau. Il pourrait certainement reprendre la formule de l’article cité : « notre avenir n’est pas continental et européen, mais océanique et mondial. »