"Texte fondamental qui regroupe toutes les règles à connaître, nul n'est censé ignorer la Charte de la Primaire [NDA : de la droite et du centre] : découvrez-la !" (Source : http://www.primaire2016.org/les-regles/) Comme la loi que nul n'est censé ignorer ? Nul n'est censé non plus être insensé au point de se soumettre à ce déni de démocratie. Ce soir, sur les chaînes "d'information" en continu, le deuxième débat sera diffusé "par respect pour les téléspectateurs" nous dit-on sur Itélé. Alors pour se souvenir un peu de qui sont ces gens quand ils étaient en fonction je vous propose quelques séquences à voir ou revoir sur les 7 candidats. Commençons par l'ex. Dans ce reportage de la Télé Suisse Romande qui date d'il y a quelques années il y a une séquence (à partir de la 9ième minute) particluièrement savoureuse. Elle montre un journaliste prétendumment courageux, L. Joffrin, poser une question à N. Sarközy de Nagy-Bosca (avocat et homme d'État français) et ce dernier lui répondre en se moquant de lui avec la complicité des collègues du dit journaliste se gaussant. Il y a trop à dire sur l'ex pour ne pas inutilement s'y attarder plus longuement. Passons donc au grand favori, "le meilleur d'entre [eux]". Une vidéo du leader de l'UPR évoque de manière concise le Maire de Bordeaux et son "exemplarité"* est disponible, mais regardez plutôt cette auto-entrevue (source INA) qui date de plus longtemps (avant la condamnation). "Que tout change pour que tout demeure", "belle" devise commentait-il à l'époque : Puis un autre ex-premier ministre, François Fillon, cumulard de première bourre depuis les années 80 (il suffit de consulter son CV sur wikipédia) Le jeune Fillon était déjà vieux en 1981 (source INA). "Une nouvelle façon de voir les choses" ... on a vu les 4 décennies suivantes ce qu'il en était :
On est vient à l'inénarable Copé. Ah Copé, et cette élection à la tête de l'UMP dont on se souviendra longtemps des turpitudes, des conditions rocambolesques du scrutin et de la bataille médiatique comique. Fillon avait déclaré à l'époque qu'un parti politique, "ce n'est pas une mafia". Pourtant on retrouve systématiquement les mêmes parrains pour accéder au trône ... Effectivement ça ne devrait pas être une mafia. La différence est sans doute que les mafieux se refroidissent de temps en temps entre eux, et parfois terminent au ballon. Copé dont les frais de justice ont été, selon Médiapart, intégralement pris en charge grâce à une assurance souscrite par le parti (pas folles les guêpes). Ainsi Copé et Pierre Chassat n'auraient pas sorti un seul euro de leur poche depuis 2014. Rappellons que le parquet de Paris a demandé en septembre dernier le renvoi en correctionnelle de son grand ami Sarko dans l'affaire des comptes de campagne de l'UMP en 2012. Oh rassurez-vous, l'infraction que constitue le financement illégal d'une campagne politique est punie d'1 an de prison et de 3750€ d'amende (soit l'équivalent d'un peu plus de 2 minutes d'une conférence au tarif horaire de l'ex) et même en cas de condamnation, Nico et ses amis bénéficieront d'aménagements de peine et ne connaîtront jamais le déplaisir d'avoir pour voisins de cellule des tueurs en série, terroristes et autres pointeurs. Une petite vidéo (France TV) qui montre (si cela était nécessaire) toute la complicité de la presse et des politicards : Et une autre qui montre la déconnexion totale (Europe 1) - ici de Copé, mais il n'est pas le seul - avec les réalités : Il est proprement scandaleux que des candidats de ce parti ou son successeur soient non seulement en train de professer des leçons de démocratie et d'exemplarité avec autant de casseroles au c.. mais en plus en capacité de se représenter. Et dire que ce sont les votants qui payent cette primaire ... Bon, inutile de continuer le panorama. Le Maire, NKM (porte-parole de Nico en 2012 ...) n'ont aucune chance et ne sont que d'autres professionels de la politique qui s'exercent pour 2022 ou 2027, si la France existe toujours. Reste Poisson. Poisson, c'est le seul à avoir un parcours qui diffère un peu. Cet enfant des quartiers populaires, docteur en philosophie, et homme politique relativement récent (il fut adjoint au Maire de Rambouillet (78) de 2001 à 2004), est le seul qui se distingue dans ce panier de vieux crabes plus hypocrites et désintéressés du sort de leurs compatriotes les uns que les autres. Mais le système ne l'a pas raté : fustigé pour ses propos sur les "lobbies sionistes", suspecté de ne pas suivre les règles de la primaire (à savoir soutenir le vainqueur), ce dernier ayant été évasif sur son soutien ... avant de se fendre d'un communiqué d'excuse. Sur le site de la primaire, Poisson est bien déclaré comme candidat. Son petit écart avec un potentiel ralliement à la candidate du FN, qui de son côté ne cache pas sa sympathie pour lui, n'a pas été jugé assez sérieux pour justifier une exclusion. Mais de toute façon ... Poisson n'ayant aucune visibilité médiatique, ses chances sont nulles. Ce soir, il y a le second débat. Bon courage à ceux qui le regarderont. Ils nous le raconteront, ou pas. * "Le 30 janvier 2004, il [Juppé] est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et à une peine de dix ans d'inéligibilité. Le tribunal juge notamment qu'Alain Juppé a « délibérément recouru à des arrangements illégaux » pour favoriser l'action du RPR, que la nature des faits était « contraire à la volonté générale exprimée par la loi » et qu'il avait ainsi « trompé la confiance du peuple souverain ». La présidente du tribunal exige l'inscription de cette condamnation à son casier judiciaire57. L'appel interjeté par Alain Juppé immédiatement après sa condamnation a pour effet de suspendre l'application de cette décision jusqu'à l'arrêt de la cour d'appel de Versailles. Le 1er décembre 2004, celle-ci réduit la condamnation à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. Ce même Juppé qui fut accusé dans des affaires d'appartements... qui se termina sans suite malgré les élements accablants.
Voir en ligne : http://www.agoravox.tv/IMG/jpg/cope-france-tv.jpg
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