Après l’annonce par la Commission du plan de relance de l’Union européenne le 27 mai dernier, des questions essentielles s’étaient posées concernant la répartition des subventions, les conditions d’attribution, la légalité de l’emprunt envisagé et la nature des ressources permettant de faire face à son remboursement.(1)
Le Conseil européen du 21 juillet a donné son accord sur un plan de 750 milliards avec des subventions en diminution, cette fois-ci en n’en donnant pas le détail. En ce qui concerne le montage de l’opération, très complexe, les questions restent entières. Nos concitoyens sont en droit d’attendre dans les prochaines semaines des réponses précises de la part de nos dirigeants compte tenu des montants de dette engagés.
Derrière la dette publique, il y a toujours des contribuables. Jusqu’à présent, leurs déclarations officielles donnent un peu le sentiment que l’on s’adresse à des enfants à qui on annoncerait l’arrivée prochaine du Père Noël ! Nos concitoyens savent pourtant qu’il n’y a pas d’argent magique. Une fois passée l’euphorie des conférences de presse, l’inquiétude pourrait vite refaire surface.
Une solidarité en trompe-l’œil
Première question, pourquoi avoir choisi un projet aussi lourd, aussi complexe, qui va mobiliser pendant plusieurs années des milliers de dirigeants et de fonctionnaires à Bruxelles et dans les capitales européennes, alors que l’on aurait pu faire plus simple et plus efficace ? Pourquoi ce détour de plusieurs années par Bruxelles ? Lire la suite