Le 21 juillet 2020, à 5h du matin, un accord était enfin trouvé à la suit de la réunion extraordinaire du Conseil européen. Les débats avaient duré 5 jours en 5 nuits.
À la demande des chefs d’État ou de gouvernement, la Commission avait présenté à la fin mai, et à la suite d’une proposition franco-allemande formulée le 18 mai dernier[1] portant sur un plan de 1500 milliards d’euros (500 milliards en subventions et 1000 milliards en prêts)[2], un très vaste ensemble de mesures associant le futur cadre financier pluriannuel (CFP) et un effort de relance spécifique dans le cadre de Next Generation EU. Pour ce dernier, il s’agissait d’une somme de 750 milliards, se répartissant en 500 milliards de subventions et 250 milliards de prêts.
Ces débats avaient été marqués par l’opposition des pays « frugaux » au nombre desquels on compte l’Autriche, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède. Le compromis qui a été atteint fut présenté comme une victoire et par les pays « frugaux » et par la France et l’Allemagne. Ce compromis a même été, non sans une certaine emphase, qualifié d’historique car il permet à l’Union européenne de s’endetter. Pourtant, avec le recul, les limites de cet accord apparaissent plus clairement.
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