Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 03/02/2020
Le moins que l’on puisse dire est que « le deal du siècle », à savoir le « plan de paix israélo-palestinien » proposé par la bande à Donald Trump, constitue une telle imposture – qui cède tout au régime de Tel-Aviv, en flagrante violation de plusieurs centaines de résolutions des Nations unies -, une imposture qui aggrave les conflits en cours, à tel point qu’il serait plus judicieux de parler d’un plan de guerre, sinon d’une « déclaration de guerre » !
En effet, le plan Trump relance la confrontation avec l’Autorité palestinienne de Ramallah, qui annonce « qu’elle coupe les ponts avec Israël et les Etats-Unis » ; cristallise le face à face avec le Hamas et les autres organisations politico-militaires de la Bande de Gaza ; accentue le bras de fer engagé avec l’Iran – principal soutien de la cause palestinienne ; et d’une manière générale, cristallise les relations entre « l’Etat juif », le monde arabo-musulman et tout Etat respectueux de la légalité internationale.
Au Liban voisin, qui n’avait pas besoin de cela, ce plan maléfique ajoute des difficultés supplémentaires à une situation déjà suffisamment critique, complexe, et dangereuse … En effet, le plan Trump – qui fait de la déportation des populations palestiniennes l’une de ses priorités – barre tout espoir de retour des réfugiés sur leur terre natale. Cela dit, le nombre initial de réfugiés palestiniens – qui atteignait 600 000 personnes dans les années 1970 – serait tombé à 400, voire 200 000 aujourd’hui. Mais, avec la charge de plus d’un million de réfugiés syriens, le Liban est, plus que jamais, cantonné dans son rôle historique « d’Etat Tampon », pour reprendre l’expression de Georges Corm.
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