Source : Consortium News, Robert Parry, 03-12-2018
« Nier tout ». Le traître britannique Kim Philby a dit que c’était un moyen pour les puissants de bluffer suite à leurs crimes, ce que George H.W. Bush savait quand il a nié ses propres accusations de quasi trahison dans l’affaire Surprise d’octobre, a écrit Robert Parry le 4/6/2016.
Une étude récemment découverte par feu le traître britannique Kim Philby contient une leçon qui peut aider à expliquer comment George H.W. Bush a pu bluffer et fanfaronner devant des preuves de plus en plus nombreuses que lui et les autres républicains avaient conspiré en 1980 pour bloquer la libération des 52 otages américains en Iran et assurer ainsi l’élection de Ronald Reagan, une supposée manœuvre qui confine à la trahison elle-même.
Dans un discours prononcé à Berlin-Est en 1981 – tout juste diffusé par la BBC – le double agent soviétique Philby expliquait que pour quelqu’un comme lui né dans ce qu’il appelait « la classe dirigeante de l’Empire britannique », il était facile de simplement « nier tout ». Lorsque des preuves ont été présentées contre lui, il n’avait qu’à garder son sang-froid et à affirmer que tout cela était faux. Avec ses relations puissantes, il savait que peu de gens oseraient le défier.
« Parce que je suis né dans la classe dirigeante britannique, parce que je connaissais beaucoup de gens influents, je savais qu’ils [ses collègues de l’agence d’espionnage du MI-6 britannique] ne seraient jamais trop durs avec moi », a dit Philby aux membres de la Stasi, en Allemagne de l’Est. « Ils n’essaieraient jamais de me tabasser ou de me démolir, car s’ils avaient eu tort par la suite, j’aurais pu faire un énorme scandale. »Lire la suite
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