Source : Strategic Culture, Alastair Crooke
James Jatras, un ancien diplomate américain, pose une question hautement pertinente dans son article Lenin Updated [Lénine Mis à Jour, NdT]. Premièrement, dit il, le Président Trump rencontre le Président Poutine et semble faire des progrès pour apaiser les tensions bilatérales. « Immédiatement, tout l’enfer se déchaîne : Trump est qualifié de traître. Le “projet de loi de sanctions infernales” [“sanctions bill from hell”, expression utilisée par le sénateur Lindsay Graham, NdT] est introduit au Sénat, et Trump est acculé à la défensive ».
Ensuite, note Jatras, le sénateur Rand Paul va voir Poutine à Moscou. Paul lui tend une lettre du Président américain proposant quelques pas modérés vers la détente. Puis Rand Paul rencontre, et invite des sénateurs russes à Washington, pour continuer le dialogue : « Immédiatement, tout l’enfer se déchaîne : Paul est qualifié de traître. Le Département d’État » déclare « les russes coupables d’usage d’armes chimiques illégales (au Royaume Uni)… et impose des sanctions. Trump est encore plus acculé à la défensive ».
Clairement, depuis le début, Trump a été « perçu par l’ordre néolibéral mondialiste comme un danger mortel pour le système qui les a enrichi », observe Jatras. La grande question que Jatras pose à la suite de ces événements, c’est comment une telle hystérie collective a pu se transformer en une telle hostilité viscérale, pour qu’une partie de la classe politique « anglo-américaine » soit prête à intensifier les hostilités vis à vis de la Russie, même au point de risquer un « conflit [nucléaire] catastrophique, inévitable ». Comment est-il possible que leur passion « pour sauver le mondialisme » soit tellement irrésistible qu’elle leur impose de mettre en péril l’humanité ? Jatras suggère que nous avons affaire dans ce cas à des impulsions psychiques extrêmement puissantes.Lire la suite
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