Source : Truthdig, Chris Hedges, 13-05-2018
M. Fish/Truthdig
WASHINGTON, D.C. – Le blocus de Gaza par Israël – où les Palestiniens pris au piège ont organisé depuis sept semaines des manifestations non violentes le long de la barrière frontalière avec Israël, qui ont fait des dizaines de morts et quelques 6 000 blessés par les troupes israéliennes – est l’une des pires catastrophes humanitaires du monde. Pourtant, l’horreur qu’est Gaza est rarement décrite. Deux millions de personnes y vivent sous un état de siège israélien sans nourriture, ni logement, ni travail, ni eau ni électricité convenables. L’armée israélienne y fait régulièrement preuve d’une violence aveugle et disproportionnée pour blesser et assassiner, et presque personne ne peut s’en échapper. Le nouveau film de Max Blumenthal et Dan Cohen, Killing Gaza, offre un portrait puissant, implacable et émouvant d’un peuple largement abandonné par le monde extérieur, et qui lutte pour sa survie.
Killing Gaza sortira mardi, pour coïncider avec ce que les Palestiniens appellent le Jour de la Nakba – « nakba » signifie catastrophe en arabe – commémorant le 70e anniversaire du déplacement forcé de quelque 750 000 Palestiniens en 1948 par la Haganah, les forces paramilitaires juives, de leurs maisons dans l’Israël d’aujourd’hui. La sortie du documentaire coïncide également avec l’ouverture par l’administration Trump de la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.
En raison de la Journée de la Nakba et de la colère suscitée par le transfert de l’ambassade à Jérusalem, cette semaine devrait être l’une des plus sanglantes des sept semaines de protestation que les Palestiniens appellent la « Grande Marche du retour ». Killing Gaza illustre pourquoi les Palestiniens, qui ont peu à perdre, se lèvent par milliers et risquent leur vie pour retourner dans les maisons de leurs ancêtres – 70 % des habitants de Gaza sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés – et être traités comme des êtres humains.Lire la suite
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