Source : Paul Fitzgerald & Elizabeth Gould, Consortium News, 30-04-2018
Dans la deuxième partie de cette série en deux volets, Paul Fitzgerald et Elizabeth Gould explorent comment les néo-conservateurs, dans les coulisses, ont pris le contrôle de la politique étrangère américaine. La première partie se trouve ici.
Dans les mois et les années qui suivirent la guerre israélo-arabe d’octobre 1973, la question d’Israël et de sa sécurité devint si étroitement imbriquée dans la politique américaine qu’elle devint une seule et même chose. La leçon d’octobre 1973, à savoir que la détente avait réussi à garantir les intérêts américains et soviétiques, était un anathème pour tout le programme néoconservateur et révélait sa véritable mainmise.
À l’époque, la majorité des Juifs américains n’étaient pas nécessairement contre de meilleures relations entre les États-Unis et l’Union soviétique. Mais avec le coup de boutoir des experts néoconservateurs de droite influents comme Ben Wattenberg et Irving Kristol et la manifestation explosive du mouvement évangélique chrétien sioniste évangélique, de nombreux partisans américains libéraux d’Israël ont été persuadés de se retourner contre la détente pour la première fois.
Selon le livre Détente and Confrontation de Raymond Garthoff, éminent spécialiste de l’U.R.S.S. du Département d’État, « la coopération américano-soviétique pour désamorcer à la fois le conflit israélo-arabe et leur propre implication dans une confrontation de crise peut être considérée comme une application réussie de la gestion de crise sous la période de la détente ». Mais comme le reconnaît Garthoff, ce succès a menacé « la liberté d’action jalousement gardée d’Israël pour déterminer unilatéralement ses propres exigences de sécurité », et a déclenché des sonnettes d’alarme à Tel Aviv et à Washington.Lire la suite
Source